Jamais
notre pays n’avait connu une crise sociale d’une telle gravité : plus de 5
millions d'inscrits à
Pôle
Emploi, des millions de précaires et 9 millions d’hommes et de femmes qui
vivent en dessous du seuil de pauvreté.
Les partis
qui se succèdent au pouvoir, au lieu de construire un nouveau modèle de
développement, misent encore et toujours sur le retour de la croissance. Mais
qui peut encore croire que la croissance va revenir comme au temps des 30 glorieuses
et qu'elle seule suffira à créer des millions d’emplois ? De plus, une
croissance très forte détruirait encore plus rapidement les ressources non
renouvelables de la planète. Après une croissance de 0,0 en 2012, les dirigeants
français en sont réduits à "espérer une croissance de 0,1 ou 0,2 % en
2013" ! L’Allemagne vient de diviser par 2 ses prévisions.
Aux
États-Unis, le Président de la banque centrale avoue qu’il ne sait plus quoi
faire: même en ayant créé 900 Milliards de dollars pour financer le déficit
public, il admet que les USA ne
connaissent
qu’une reprise en trompe l’oeil : tous les mois, des centaines de milliers d’hommes
et de femmes disparaissent des statistiques du chômage et tombent dans la
pauvreté. Jamais le taux d’activité n’avait connu une telle dégringolade: il
est tombé à 63,1%.
Ceux qui
annoncent la fin de la crise pour bientôt font des discours de
"croyance" et d'aveuglement" dû à leur "foi" dans un
système qui les a formés. Aucune réalité tangible ne vient étayer cette
croyance en une sortie de crise en utilisant les
mêmes
méthodes. Le déni de réalité aggrave le sentiment d'impuissance et, de fait,
la crise
qui s'en nourrit. Jaurès disait que le rôle du politique est de "chercher la vérité et
la dire". Cela permet au plus grand nombre d’être pleinement
acteurs du changement.
Il
faut donc une Nouvelle Donne intellectuelle. Une nouvelle façon de
penser le progrès social dans un contexte de croissance très faible.
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