jeudi 5 mai 2016

Un appel pour gagner à gauche

Un appel pour gagner à gauche
Nous sommes une majorité écrasante contre la loi El Khomri. 71 % des Français. Des millions de manifestants en 6 reprises depuis deux mois. Un million et demi de pétitionnaires, la jeunesse entière, 80 % du mouvement syndical : CGT, FO, FSU, Solidaires, mais aussi des secteurs de la CFDT, de la CFTC, de la CGC et de l'UNSA. Près de 500 conflits sociaux éclatent sur tout le territoire. Le mouvement social est profond, installé et n'a aucune raison de s'arrêter. Les places de nos villes sont occupées, des entreprises commencent à l'être comme l'ont fait les intermittents du spectacle, les premiers victorieux. 80 % de toute la gauche est insurgée, y compris une majorité du Parti socialiste, évidemment éclaté sur ce sujet comme il l'était contre la déchéance de la nationalité auparavant.
Nul ne demandait cette casse maudite d'un siècle de droits du travail, excepté le Medef, et quelques libéraux intégristes excités – malheureusement ministres. Il serait sage pour le gouvernement d'écouter avant qu'il ne soit trop tard, et de retirer ce projet scélérat dont le pays ne veut pas. Même Chirac, il y a dix ans, sut retirer le CPE après l'avoir pourtant fait adopter par un 49 3. Et là, casser 100 ans de progrès des droits des salariés, pour plaire à la seule finance, est totalement intolérable : nous voulons soumettre le bon fonctionnement des entreprises aux droits des femmes et des hommes qui y travaillent, et non soumettre les droits des salarié-e-s aux exigences des entreprises.
L'amender n'a déjà plus de signification : le Medef et la droite ont beau jouer la comédie, feindre qu'il soit dénaturé, vidé de son contenu, cela ne trompe personne, le texte est définitivement pervers, dangereux, n'accumule que des hypocrisies et des ennemis. Il n'a pas non plus de majorité parlementaire.
Le gouvernement Hollande, Valls, Macron, doit donc renoncer le plus vite possible à se fourvoyer davantage dans une rigidité suicidaire.
C'est un très grand danger d'ajouter aux rancœurs à la fin d'un quinquennat où tout aura été donné à l'oligarchie, aux dividendes et au patronat. 41 milliards ont été arrachés à nos biens publics pour être donnés sans contrepartie aux finances privées, lesquelles se sont empressées de spéculer au Panama et de ne créer aucun emploi. Un bilan désastreux avec 6,125 millions de chômeurs, 1,3 million de plus qu'en mai juin 2012 et même la « dette » s'est aggravée de 14 points par rapport au PIB.
Dans notre pays, des millions de militants, d'électeurs de gauche comprennent et refusent de suivre ce désastre jusqu'au bout. D'où l'actuelle explosion sociale. La majorité de gauche du pays cherche sa voie. C'est le retour du balancier en faveur des 99 % contre les 1 % de l'oligarchie. « Vous avez les milliards, nous sommes des millions » tel est le cri lucide de la place de la République où convergent les luttes, avec les syndicats et 20 organisations de jeunesse.
La compromission des principaux responsables de ce désastreux quinquennat, François Hollande, Manuel Valls, Emmanuel Macron, les disqualifient. A travers le mouvement anti loi El Khomri, partout dans le pays, il y a recherche d'un débouché politique victorieux qui puisse donner confiance pour la suite.
Elaborer une nouvelle plateforme
pour rassembler à gauche
Cela passe par la résurgence, le rassemblement de toute la gauche, pour recréer une nouvelle plateforme commune, remobiliser des millions de militants et d'électeurs. C'est le sens de l'appel ci- dessous, que nous avons contribué à initier et que nous signons et diffusons massivement.
C'est le premier pas d'une plateforme qui est en gestation et qui devra être massivement soumise a discussion auprès de millions de salariés et citoyens en vue des primaires qui doivent se tenir les 4 et 11 décembre prochains. Ces primaires, à partir de cette plateforme, devraient permettre de désigner un candidat unique aux présidentielles telles qu'elles sont programmées en avril et mai 2017.
Nous avons l'ambition de construire un vaste projet collectif participatif de toute la gauche.
Car nous savons sans conteste, que s'il y a plusieurs candidats de gauche ce sera le désastre, aucun n'atteindra le deuxième tour de la présidentielle, et le choix sera comme en 2002, entre droite et extrême droite. Certains calculent déjà en se délectant : il ne resterait plus, en juin 2017 qu'à peine 25 députés socialistes, zéro FdG et zéro EELV. C'est vraisemblable hélas. Quels que soient les scores des uns et des autres, rien n'aura plus d'importance, ce sera un suicide collectif. Ce serait alors menaçant et contradictoire avec le retour de balancier à gauche que nous sommes en train de vivre dans le mouvement social. Contradictoire avec la victoire contre la loi El Khomri pour laquelle nous travaillons si fort.
Il faut faire table rase de toutes les divisions actuelles et bâtir un cadre commun : une plateforme de gouvernement positive et simple pour les cinq ans à venir de 2017 à 2022 et il faut proposer à notre peuple de réaliser enfin ce qu'il attendait, tout ce qui n'a pas été fait depuis 2012. C'est possible (comme au Portugal) , on le sent, on le sait, on le peut, en définissant en commun une douzaine de mesures stratégiques, transformatrices au plan social, permettant de résolument redistribuer les richesses d'abord, et de relancer le pays en avant.
Mais nulle sensibilité à gauche ne s'imposera à une autre, nul n'imposera une candidature aux autres. Pas de diktat. Pas de candidat « naturel ». Pas de candidat autoproclamé. Sinon c'est la division et la fin.
Un grand débat citoyen
C'est pour cela qu'il faut un débat citoyen général, un formidable brassage des idées, et un libre et collectif choix de la candidate ou du candidat pour 2017.
L'histoire ne se répète pas, elle apprendra puissamment des primaires précédentes. Les électeurs des primaires 2016, l'actuelle majorité anti loi El Khomri, sauront chercher et trouver un porte-parole de confiance, correspondant au cœur de la gauche. Ayons confiance ! La gauche c'est nous tous et toutes elle sera au rendez-vous, forte, belle, déterminée. De toute façon, tout dépend d'elle. Le ou la candidat choisie sera transformée, charismatique et rassembleur (euse) , et donc, en position de gagner s'il ou elle a suivi ce parcours de discussion et de vote collectif, démocratique. Pas de sauveur suprême mais une construction collective de masse, avec 3 ou 4 millions de participants aux primaires : nous n'aimons pas la présidentielle, ni la personnalisation, mais c'est le seul et meilleur moyen d'en neutraliser les risques et de se doter d'une dynamique victorieuse pour l'emporter au deuxième tour.

Gérard Filoche

dimanche 21 février 2016

Bas les pattes devant le Code du travail

Bas les pattes devant le Code du travail et nos conventions collectives
Retrait immédiat de ce projet de loi 
Rappel Conquis  il y a 150 ans  – 
- Le Code du Travail, comme les conventions collectives, sont valables et s'appliquent sur tout le territoire national, dans toutes les entreprises, et bénéficient à tous les salariés. Le Code du travail a pour objectif de compenser socialement le rapport de subordination économique du salarié à son employeur.
Si par malheur,  ce nouveau projet de loi, énième projet de déréglementation et de flexibilité depuis le tournant de la rigueur de 1982/83,  était adopté, alors le MEDEF pourrait faire exploser le  Code du travail, déjà largement amoindri. 
Comment ?
1) En mettant en avant des difficultés économiques, quelles qu'elles soient, tout employeur pourra éviter l'application du code du travail actuel et modifier tout ou partie des éléments constitutifs du contrat de travail et même licencier !!   En cas de contestation par un salarié du motif de ces licenciements dits « économiques », l'employeur saura par avance combien cela lui coûtera d'abuser du motif de licenciement par le jeu  du barème du montant des indemnités compensatrices fixées, par les prud'hommes.
2) La liste des motifs économiques que l'employeur pourra invoquer ne comporte aucune référence aux bénéfices. Ceux-ci pourront atteindre des sommets, l'employeur pourra licencier, baisser les salaires, changer les horaires… Ces critères économiques font seulement référence au chiffre d'affaires et à la trésorerie.
3) Pour empêcher l'application dans son entreprise du Code du travail ou des conventions collectives le patronat mettra en place un accord d'entreprise dérogatoire au Code du Travail et aux conventions collectives même si les organisations syndicales non signataires représentant 70% du personnel refusent cet accord. 

. Ajoutons parmi toutes ces mesures 
-Les apprentis pourront travailler 10 h par jour et 40 heures par semaine 
- La durée du congé pour décès d'un membre de sa famille n'est plus garantie par la loi 
. En conclusion ce projet de loi vise à permettre le dynamitage complet du Code du travail et des conventions collectives, les premiers bénéficiaires en sont une fois de plus les grands groupes patronaux, les multinationales qui, de plus, en tant que donneurs d'ordre, rendraient les conditions de travail féroces dans les petites entreprises/sous-traitantes. Si un coup d'arrêt n'était pas donné maintenant à cette politique de baisse du coût du travail exigée  par le capital financier,  ce nouveau projet entraînerait la disparition des acquis de 1936 et 1945, et rétablirait les conditions d'exploitation de nos ancêtres. Malgré le bilan désastreux pour les salariés et la population de ces plus de 40 ans d'aides aux employeurs et aux marchés financiers et aux actionnaires, malgré le rejet par l'immense majorité du pays de sa politique, le gouvernement Hollande, à la suite des gouvernements précédents  ose persévérer. A la demande du MEDEF et des multinationales, ils ont même menacés d'imposer ce projet par force avec l'article 49.3 comme pour la loi Macron. Nous pouvons et nous devons les faire renoncer à ce projet désastreux. 
Pour le monde du travail, il est légitime et nécessaire de dire : 

Bas les pattes devant le Code du travail et nos conventions collectives 

Retrait immédiat de ce projet de loi 

samedi 30 mai 2015



INTERCEPTION Low cost:la révolution du transport aérien

mardi 5 mai 2015

Dette, crise, chômage,: qui crée l'argent ?

A voir absolument



Dette, crise, chômage : qui crée l'argent ?
La monnaie fait partie de notre quotidien. Elle est au cœur de nos économies : elle permet les échanges des biens et des services. Pourtant, personne ne sait vraiment qui la fabrique, ni comment elle fonctionne. En partant de ce que tout le monde connait, ce document explique les fondements des systèmes monétaire et bancaire, et en décrypte certaines conséquences. Car c'est bien l'incompréhension du système monétaire par la majorité des citoyens, des journalistes, des politiciens et de nos élites au sens large, qui permet à la finance et aux banques de régner sans entraves.

Ce document citoyen n'a aucune couleur politique. Par des exemples simples, didactiques, il décrit les mécanismes bancaires peu connus, énonce des faits et matérialise des liens avec les principaux enjeux de notre temps. Il débouche sur une critique des systèmes financier, politique et médiatique, et se termine par des objectifs et alternatives fondamentaux pour le monde de demain.

Avec la supervision de deux spécialistes du domaine que sont Gérard Foucher et André Jacques Holbecq, tous deux auteurs de nombreux ouvrages sur le système monétaire, ainsi que des analyses techniques précises comme celle de Jean Bayard, Gabriel RABHI a mit à profit ses compétences en imagerie. La sélection des informations et des principes à exposer, leur simplification sans induire d'erreurs, ainsi qu'une orientation critique de la création monétaire a nécessité six mois de travail.

lundi 13 avril 2015

Le bonus du patron de PSA, Carlos Tavares

Le boss de Peugeot-Citroën s'est octroyé une jolie prime en 2014. Un montant qui peut prêter à débat, même s'il est inférieur à celui de plusieurs ténors du secteur automobile. 
Après le patron de Renault (RNO-89,27 €-0,19 %) , c'est au tour du boss de PSA, Carlos Tavares, de faire l'objet d'une polémique sur sa rémunération. En 2014, le président du directoire a en effet touché un salaire variable de 1,6 million d'euros, en plus de ses 1,1 million en fixe. Un bonus qualifié de "scandaleux" par la CGT du constructeur automobile.
Il est vrai qu'un tel montant peut choquer, alors que PSA est encore en convalescence. Certes, le chiffre d'affaires du groupe a légèrement progressé en 2014 (+1%), à 53,6 milliards d'euros, tandis que le résultat opérationnel courant est repassé dans le vert (905 millions, contre –354 millions l'année précédente). Mais le résultat net part du groupe, de son côté, est resté négatif (-706 millions), signe que les difficultés du constructeur ne sont pas encore totalement enterrées.

Comment Tavares est parvenu à s'octroyer une telle prime en dépit d'une perte nette ? En fait, la part variable de sa rémunération, qui peut atteindre jusqu'à 150% de la rémunération fixe, ne dépendait pas des bénéfices en 2014. 80% de ce bonus était fixé en fonction du "free cash flow" dégagé par le groupe, c'est-à-dire la trésorerie disponible. Un choix qui peut porter à débat… Les 20% restants étaient fonction de critères qualitatifs (réussite managériale, relations avec les actionnaires). Impossible, donc, de vérifier si Carlos Tavares a effectivement rempli son contrat avec brio sur ce point.

mercredi 31 décembre 2014