dimanche 30 septembre 2012

Les dix stratégies de la manipulation des masses


1/ La stratégie de la distraction
Élément primordial du contrôle social, la stratégie de la diversion consiste à détourner l’attention du public des problèmes importants et des mutations décidées par les élites politiques et économiques, grâce à un déluge continuel de distractions et d’informations insignifiantes. La stratégie de la diversion est également indispensable pour empêcher le public de s’intéresser aux connaissances essentielles, dans les domaines de la science, de l’économie, de la psychologie, de la neurobiologie, et de la cybernétique. « Garder l’attention du public distraite, loin des véritables problèmes sociaux, captivée par des sujets sans importance réelle. Garder le public occupé, occupé, occupé, sans aucun temps pour penser; de retour à la ferme avec les autres animaux. »

2/ Créer des problèmes, puis offrir des solutions
Cette méthode est aussi appelée « problème-réaction-solution ». On crée d’abord un problème, une « situation » prévue pour susciter une certaine réaction du public, afin que celui-ci soit lui-même demandeur des mesures qu’on souhaite lui faire accepter. Par exemple: laisser se développer la violence urbaine, ou organiser des attentats sanglants, afin que le public soit demandeur de lois sécuritaires au détriment de la liberté. Ou encore : créer une crise économique pour faire accepter comme un mal nécessaire le recul des droits sociaux et le démantèlement des services publics.
3/ La stratégie de la dégradation
Pour faire accepter une mesure inacceptable, il suffit de l’appliquer progressivement, en « dégradé », sur une durée de 10 ans. C’est de cette façon que des conditions socio-économiques radicalement nouvelles (néolibéralisme) ont été imposées durant les années 1980 à 1990. Chômage massif, précarité, flexibilité, délocalisations, salaires n’assurant plus un revenu décent, autant de changements qui auraient provoqué une révolution s’ils avaient été appliqués brutalement.
4/ La stratégie du différé
Une autre façon de faire accepter une décision impopulaire est de la présenter comme « douloureuse mais nécessaire », en obtenant l’accord du public dans le présent pour une application dans le futur. Il est toujours plus facile d’accepter un sacrifice futur qu’un sacrifice immédiat. D’abord parce que l’effort n’est pas à fournir tout de suite. Ensuite parce que le public a toujours tendance à espérer naïvement que « tout ira mieux demain » et que le sacrifice demandé pourra être évité. Enfin, cela laisse du temps au public pour s’habituer à l’idée du changement et l’accepter avec résignation lorsque le moment sera venu.
5/ S’adresser au public comme à des enfants en bas-âge
La plupart des publicités destinées au grand-public utilisent un discours, des arguments, des personnages, et un ton particulièrement infantilisants, souvent proche du débilitant, comme si le spectateur était un enfant en bas-age ou un handicapé mental. Plus on cherchera à tromper le spectateur, plus on adoptera un ton infantilisant. Pourquoi ? « Si on s’adresse à une personne comme si elle était âgée de 12 ans, alors, en raison de la suggestibilité, elle aura, avec une certaine probabilité, une réponse ou une réaction aussi dénuée de sens critique que celles d’une personne de 12 ans
 6/ Faire appel à l’émotionnel plutôt qu’à la réflexion
Faire appel à l’émotionnel est une technique classique pour court-circuiter l’analyse rationnelle, et donc le sens critique des individus. De plus, l’utilisation du registre émotionnel permet d’ouvrir la porte d’accès à l’inconscient pour y implanter des idées, des désirs, des peurs, des pulsions, ou des comportements…
7/ Maintenir le public dans l’ignorance et la bêtise
Faire en sorte que le public soit incapable de comprendre les technologies et les méthodes utilisées pour son contrôle et son esclavage. « La qualité de l’éducation donnée aux classes inférieures doit être la plus pauvre, de telle sorte que le fossé de l’ignorance qui isole les classes inférieures des classes supérieures soit et demeure incompréhensible par les classes inférieures. Extrait de « Armes silencieuses pour guerres tranquilles »
8/ Encourager le public à se complaire dans la médiocrité
Encourager le public à trouver « cool » le fait d’être bête, vulgaire, et inculte…
9/ Remplacer la révolte par la culpabilité
Faire croire à l’individu qu’il est seul responsable de son malheur, à cause de l’insuffisance de son intelligence, de ses capacités, ou de ses efforts. Ainsi, au lieu de se révolter contre le système économique, l’individu s’auto-dévalue et culpabilise, ce qui engendre un état dépressif dont l’un des effets est l’inhibition de l’action. Et sans action, pas de révolution!…
10/ Connaître les individus mieux qu’ils ne se connaissent eux-mêmes
Au cours des 50 dernières années, les progrès fulgurants de la science ont creusé un fossé croissant entre les connaissances du public et celles détenues et utilisées par les élites dirigeantes. Grâce à la biologie, la neurobiologie, et la psychologie appliquée, le « système » est parvenu à une connaissance avancée de l’être humain, à la fois physiquement et psychologiquement. Le système en est arrivé à mieux connaître l’individu moyen que celui-ci ne se connaît lui-même. Cela signifie que dans la majorité des cas, le système détient un plus grand contrôle et un plus grand pouvoir sur les individus que les individus eux-mêmes.

jeudi 27 septembre 2012

Peugeot-Sochaux : un centenaire à l'économie


                                                              Emission "Interception" à écouter


Du 29 septembre au 14 octobre se tient à Paris le mondial de l’automobile.
Le moins que l’on puisse dire est que ce ne sera pas l’édition la plus flamboyante.

La construction automobile est l’un des secteurs industriels les plus durement touchés par la crise économique. Parmi les présents, Peugeot, dont le site historique, celui de Sochaux-Montbéliard, célèbre en ce moment, et sans faste son 100ème anniversaire. 20 millions de véhicules sont sortis de ses ateliers depuis 1912.
Mais comment faire la fête, quand le groupe PSA confirme la fermeture de son usine d’Aulnay en 2014, ainsi qu’un plan social de 8000 suppressions d’emplois ?
Pour cause de chute de son cours, PSA vient même de sortir du CAC 40, la liste des 40 plus grandes entreprises françaises.
A Sochaux, berceau de la marque au lion, quand Peugeot se porte mal, c’est toute une région qui monte en température. Près de 600 emplois y sont condamnés. Déjà 350 postes d’intérimaires ont disparu cet été et le chômage partiel ponctue désormais régulièrement l’emploi du temps.
Peugeot a forgé l’histoire et la sociologie de ce coin de Franche-Comté. Sur ses 265 hectares, près de 12 000 salariés sortaient jusqu’à tout récemment encore 1 800 véhicules par jour. Plus seulement des Peugeot d’ailleurs, puisque Sochaux fabrique depuis peu le fleuron de Citroën : la DS5. Ce n’est pas la première fois que le lion traverse une crise. Celle-ci s’annonce grave et durable.
Et la plupart des salariés du site historique pensent toujours qu’ils surmonteront celle-ci, comme ils ont surmonté les autres.


Chaîne Peugeot © PSA - 2012
Peugeot-Sochaux : un centenaire à l'économie
Un reportage deChristophe Beck
Prise de son Yann Fressy







En vidéo
Sochaux, cadences en chaîne
Documentaire de Laurence Jourdan consacré à la mutation des méthodes de production automobile à travers l'exemple d'une des entreprises française les plus emblématiques : Peugeot à Sochaux.

Sochaux, cadences en chaîne © INA - 2012











mercredi 26 septembre 2012

NON à l'austérité perpétuelle en Europe !

François Hollande, candidat, s'est engagé devant les Français à renégocier le nouveau Traité pour la stabilité, la coopération et la gouvernance, dit aussi Pacte budgétaire. Aujourd'hui, le gouvernement le présente pour ratification au Parlement rigoureusement inchangé, tel que signé en mars dernier par Nicolas Sarkozy.

Ce Traité interdit les déficits publics et donne aux instances européennes des pouvoirs de sanction inédits contre les pays en difficulté. Dans l'espoir de rassurer les créanciers et les spéculateurs, il impose aux États une austérité perpétuelle sans apporter aucun remède aux causes réelles de la crise: la concurrence effrénée au sein de la zone euro et la domination des marchés financiers.

En plaçant l'austérité au-dessus de la démocratie, ce Pacte va aggraver la récession et le chômage, et priver les Etats de moyens indispensables pour sortir de la crise sociale et écologique. Les très maigres mesures « pour la croissance », adoptées par le Conseil européen fin juin n'y changeront rien.

Si la construction européenne devait se poursuivre contre les intérêts et la volonté des peuples, elle n'y survivra pas, pas plus que la démocratie. C'est pourquoi les Députés et Sénateurs doivent rejeter le Pacte budgétaire. Le rejet du Traité par la France ne représenterait pas un repli : il permettrait au contraire de rouvrir le nécessaire débat pour réorienter l'Europe.
De nombreuses organisations associatives, syndicales, politiques ont ainsi décidé de lancer ensemble une campagne unitaire : "pour une Europe solidaire, NON au Traité d'austérité" : http://www.stopausterite.org
Une grande manifestation unitaire aura lieu à Paris le 30 septembre à 13h30, au départ de Nation. Le signatures de la pétition seront rendues aux députés lors de la semaine de débats parlementaires du 1er octobre.

http://www.avaaz.org/fr/petition/NON_a_lausterite_perpetuelle_en_Europe_3//?tta

Envoyé par Avaaz à partir de la pétition de Collectif



L'arnaque de la dette ( Holbecq )



A qui profite le système ? 
Entrevue de André-Jacques Holbecq. 

Présentation de l'éditeur 
" II faut réduire la dette! ". On crie à la faillite ! Tel un père qui demande instamment à ses enfants d'aller ranger leur chambre, notre gouvernement nous dit : " Assez de cette gabegie ! Il est temps de devenir sérieux, remettez vos prétentions sociales au tiroir, l'heure est au travail et aux économies ". Ce qu'on ne nous dit pas, c'est qu'il y a une quarantaine d'années, l'État français n'était pas endetté, à l'instar de la plupart des autres nations, d'ailleurs. En moins de quarante ans nous avons accumulé une dette colossale qui avoisine les 1200 milliards d'euros ! Pourquoi ? S'est-il produit quelque chose qui a fait que l'on ait soudain besoin de recourir à l'emprunt, alors qu'auparavant on se suffisait à nous-mêmes? Et si tel est le cas, qui en bénéficie vraiment ? Qui émet la monnaie ? André-Jacques Holbecq et Philippe Derudder nous disent les vraies raisons de la dette et dénoncent les mécanismes destructeurs scrupuleusement occultés. Vulgarisateurs de la "chose économique", leur but est de permettre aux citoyens de "savoir ", afin qu'ils ne se laissent pas impressionner par les épouvantails que l'on agite sous leur nez. Afin de comprendre surtout que nous avons tout pour relever l'immense défi humain et écologique de notre temps et que la dette et l'argent ne sont que " vrais-faux " problèmes. 


Napoléon Bonaparte, Empereur français 
(1769-1821) 
Lorsqu'un gouvernement est dépendant des banquiers pour l'argent, ce sont ces derniers, et non les dirigeants du gouvernement qui contrôlent la situation, puisque la main qui donne est au-dessus de la main qui reçoit. [...] L'argent n'a pas de patrie ; les financiers n'ont pas de patriotisme et n'ont pas de décence ; leur unique objectif est le gain. 



Interview d'André-Jacques Holbecq

Un des deux auteurs du livre "La dette publique", A.J. Holbecq, interviewé par Yves Michel, le jour de sa conférence à Gap le 13 juin 2008. Un document passionnant !

REPRENDRE LE POUVOIR AUX BANQUES ET AUX MARCHÉS FINANCIERS

Rappel sur le cancer qui ronge le monde
Faites passer S.V.P.  Il en va de l'intérêt du plus grand nombre

En quelques années, la finance a conquis des pouvoirs exorbitants. Le
dollar, monnaie internationale de référence, n'a plus aucun lien avec
une quelconque réalité matérielle. Les détenteurs de capitaux peuvent
agir à leur guise sur des marchés boursiers méthodiquement dérégulés.
Ils ont obtenu une fiscalité au bénéfice des revenus du capital, le droit
d'échapper en grande partie à l'impôt, la libre circulation du capital
financier dans le monde et ils se permettent aujourd'hui de « noter »
les États, les plaçant sous la menace des attaques des spéculateurs.

Mettons fin à ces privilèges inouïs et contraires à la démocratie
qui nous placent sous la menace de crises financières incessantes et
de politiques d'austérité désastreuses.  Mettons en place une
nouvelle réglementation bloquant la spéculation et la financiarisation
de toute l'économie et placerons sous contrôle social les banques
privées qui la violeraient. Agissons pour changer les missions de
la Banque centrale européenne et créerons en France un pôle public
bancaire et financier qui agira pour l'emploi et les salaires, contre les
délocalisations et la spéculation.

contre la spéculation et la financiarisation de notre économie
– Blocage des échanges de capitaux avec les paradis fiscaux
– Réforme de la fiscalité : suppression du bouclier fiscal, augmentation
de l'ISF et de l'impôt sur les revenus du capital, taxation des revenus
financiers des entreprises, mise en place du principe de modulation de
l'impôt sur les sociétés et du taux des cotisations sociales patronale
en fonction des objectifs d'emploi, de formation et de salaires de
l'entreprise Suppression des exonérations de cotisations sociales
patronales qui ont montré leur inefficacité
– Création d'un Fonds national et de fonds régionaux pour l'emploi
et la formation

Agir tout de suite

– Adoption d'une loi portant création d'un pôle public financier trans-
formant notamment la politique et les critères du crédit
– Placement sous contrôle social des banques privées qui ne re-
specteraient pas la nouvelle réglementation en matière de lutte

Agir pour un changement durable

– Transformation des missions, de la politique monétaire et de la
gouvernance de la Banque centrale européenne (BCE) et de la
Banque de France et création d'un Fonds européen de développement
social, écologique et solidaire pour l'expansion des services publics,
de l'emploi et des qualifications
– Création de pouvoirs nouveaux pour les salariés et leurs représen-
tants dans la gestion de leur entreprise, ainsi que des citoyens dans
les institutions bancaires et les collectivités territoriales


          

samedi 22 septembre 2012

Là-bas si j'y suis à la fête de l'Huma

Allez voir cette vidéo enregistrée à la fête de l'Humanité 2012

Aux dernières élections on a éliminé Sarko, et le nouveau président ne devrait
pas croire qu'il a été élu pour ses bonnes idées et les seules voies de son parti.

Ceux qui croient que le changement c'est pour maintenant, vont se rendre compte
que la lutte continue. Ne baissez pas la garde.


mardi 18 septembre 2012

Les présidents de la BCE et de la France ont parlé : et alors ?



Mardi 18 septembre 2012
Par Évariste
Pour réagir aux articles,
écrire à evariste@gaucherepublicaine.org
Après le rejet de Nicolas Sarkozy et l’installation du PS à l’entièreté des postes de responsabilité, nous avons eu droit pendant plusieurs mois à de la propagande communicationnelle sans contenu réel. Maintenant, nous allons rentrer dans le dur. Et il y a loin de la coupe aux lèvres !

La rentrée scolaire

La rentrée scolaire se fait avec les suppressions de 14.000 postes  Sarkozy-Fillon-Chatel, qui deviennent suppression de 13.000 postes puisqu’Hollande-Ayrault-Peillon ont remis 1 000 postes… Mais cette rentrée s’effectue dans des conditions encore plus dramatiques que l’année dernière. On nous dit : « On n’a pas eu le temps, rendez-vous à la rentrée 2013 » ! Soit ! On remarque la connivence Peillon-FSU-FCPE dans la communication : sera-ce suffisant  ? La concertation engagée engagée par Peillon fonctionne déjà comme avec une petite censure puisque les textes adressés à la demande du ministère, mais qui demandent d’agir sur le fond ne sont toujours pas mis sur le site ministériel. (Cf. le texte de Catherine Kintzler publié dans ReSPUBLICA)

La dernière enquête Insee du 7 septembre 2012

Les riches deviennent plus riches et les pauvres plus pauvres. Le niveau de vie médian a diminué de 0,5 % en 2010 par rapport à 2009. La pauvreté touche 8,6 millions de personnes soit 440.000 de plus en 2009. Les 10 % les plus aisés s’en sortent mieux que les autres puisque le niveau de vie moyen a augmenté de 2,1 % contre 1,4 % pour toute la population. Le rapport entre la masse des niveaux de vie des 20 % les plus aisés par rapport aux 20 % les plus modestes a augmenté de 4,3 à 4,5. Bien sûr, cela est le produit de l’action du précédent gouvernement de droite. Mais cette enquête montre le réel aujourd’hui et justifie l’impatience des couches populaires.

Mario Braghi, président de la BCE, sauveur, mais de qui ?

Le président de la BCE a annoncé qu’il pourrait acheter de façon illimitée (effet d’annonce !), sur le marché secondaire (et non sur le marché primaire…) des titres de dettes souveraines de 1 à 3 ans de maturité, à condition que les pays concernés acceptent les politiques d’austérité, les baisses de niveau de vie correspondantes pour les couches populaires et pour les couches moyennes intermédiaires, la perte de la souveraineté budgétaire et fiscale et de la démocratie, puisque ce ne sera plus le peuple qui décidera de son avenir.
Vous avez bien compris, cela se passera sur le marché secondaire (sous le nom d’Outright Monetary Transactions, OMT), ce qui veut dire que la BCE rachètera aux banques pour les soutenir et leur permettre de faire du profit sur les peuples. Il n’est donc toujours pas question d’achat par la BCE des titres directement émis par l’État à des taux inférieurs à 1 %. À noter pour ceux qui se sont laissés berner par le mot  « illimité » que l’OMT ne devra pas augmenter le volume des liquidités puisqu’il devra vendre un montant équivalent à ses rachats. Qui a applaudi ? Les marchés, les journalistes « nouveaux chiens de garde » du système et le personnel politique ordolibéral UMP et PS ! En fait, cela permettra une embellie de courte durée. Pourquoi ? Parce que les mêmes causes produisant les mêmes effets, tant que l’on n’agira pas sur les causes, la crise s’amplifiera. La crise de profitabilité du capitalisme dans l’économie réelle hors finance, la crise de compétitivité, les politiques d’austérité de plus en plus inhumaines, la crise financière et la crise de la dette publique vont continuer de se développer puisque rien n’est fait pour les combattre.
Nous reviendrons dans un numéro ultérieur sur les solutions que nous préconisons, car un livre est en écriture sur le modèle politique alternatif possible et actuellement des conférences publiques sont tenues par des camarades de notre réseau sur ce thème.

François Hollande fixe le cap sans répondre aux revendications des couches populaires

On a compris que les deux prochaines années devraient être les deux années du redressement, et les trois années qui suivent celles de la solidarité. Mais les promesses n’engagent que ceux qui y croient. Depuis quand supprimer 10 milliards des dépenses publiques (encore !), faire payer 10 milliards par les ménages et 10 milliards par les entreprises serait-il le plus juste parce que c’est 1/3 chacun ?
La question est austérité ou pas ! Et pas un mot sur le TSCG que François Hollande veut faire voter début octobre avec un accord PS-UMP. Pas un mot sur la construction européenne mortifère. Pas un mot sur les plans sociaux, les fermetures d’usines, les licenciements. Des mots sympathiques pour les patrons quand il reprend le slogan du MEDEF de la nécessaire « baisse des charges des entreprises » alors que la déformation du partage de la valeur ajoutée au détriment des salaires et au profit des dividendes est de 9,3 points de PIB sur les 30 dernières années, soit plus de 180 milliards par an. Pas un mot sur la nécessaire industrialisation haut de gamme de la France et ses conditions de réalisation, sur la nécessaire augmentation de la recherche-développement là où la France est en dessous de la moyenne de l’OCDE, etc.
Quant aux couches populaires, il leur demande simplement d’attendre deux ans, elles qui attendent déjà depuis bien plus longtemps ! Quant à la protection sociale et son financement, on peut craindre un projet de type Sarkozy, mais en remplaçant la TVA sociale par la CSG. Nous serons fixés dans un mois.

Les tâches de l’heure

Préparons dans nos organisations la manifestation unitaire du dimanche 30 septembre contre le nouveau traité (TSCG). Mobilisons le plus possible. Développons dans cette année sans élections des initiatives d’éducation populaire de toutes natures et sur l’ensemble des sujets (conférences publiques traditionnelles, conférences publiques avec des vidéos courtes, stages de formation, ciné-débats, pièces de théâtre pour la conscientisation, conférences gesticulées, etc.)
N’hésitez pas à nous demander d’entrer en contact avec tous des camarades et structures susceptibles d’y contribuer. L’heure est à la mobilisation consciente.

jeudi 13 septembre 2012

NESTLÉ ET LE BUSINESS DE L'EAU EN BOUTEILLE

Le titre du blog va très bien avec ce reportage!

Comment transformer de l'eau en or ? Une entreprise détient la recette : Nestlé, multinationale basée en Suisse, leader mondial de l'agroalimentaire, grâce notamment au commerce de l'eau en bouteille, dont elle possède plus de 70 marques partout dans le monde (Perrier, San Pellegrino, Vittel ou Poland Spring aux États-Unis). Pour le président du CA, Peter Brabeck, l'eau, fer de lance d'une stratégie planétaire, peut "garantir encore cent quarante ans de vie" à l'entreprise. Malgré le refus de collaborer opposé par la direction, Res Gehriger et Urs Schnell dévoilent les coulisses de ce marché qui brasse des milliards. Des États-Unis au Nigeria en passant par le Pakistan, ils explorent les circuits de l'eau en bouteille, mettant en lumière les méthodes parfois expéditives du plus puissant groupe agroalimentaire de la planète. Ils montrent qu'elles reposent sur une question cruciale, objet dans nombre de pays d'un vide juridique dont les avocats et lobbyistes de la firme savent tirer profit : à qui appartient l'eau ? 



mardi 11 septembre 2012

A PSA Valenciennes, une employée licenciée pour un vol d'un montant de 3 euros

On dégraisse comme on peut chez PSA
Le Parisien:
[- Licenciée pour une faute grave à trois euros. Une employée de PSA à Valenciennes (Nord), a été remerciée début septembre, accusée d'avoir volé deux raclettes servant à nettoyer le sol, d'un montant de 3,07 euros, a rapporté lundi 10 septembre 
"Elle changeait de poste et elle a voulu garder son matériel, car avec les restrictions de budget il est difficile d'avoir du matériel, d'où la présence de ces deux raclettes dans son sac", a expliqué Cédric Brun, représentant de la CGT, pour la désense de cette salariée, embauchée en 2011. Elle qui  avait la  "responsabilité de conduire une ligne de machines dans l'atelier (...), a fait l'objet d'une procédure de licenciement pour avoir soustrait des objets qui appartenaient à l'entreprise", a indiqué pour sa part la direction de PSA Valenciennes, rapporte le quotidien. 
Selon le syndicaliste, la personne licenciée envisage de saisir le conseil des prud'hommes, indique Le Parisien. Lui, dénonce un "licenciement abusif", et s'indigne dans le même temps des "pressions subies par l'ensemble des salariés depuis l'annonce de 8000 suppressions d'emplois au sein du groupe."]

dimanche 9 septembre 2012

Peut-on encore contrôler la finance mondiale ?


Certes, la spéculation n’a jamais été aussi forte contre les pays du Vieux Continent. Mais il n’est pas trop tard pour instaurer des règles mettant fin à ces dérives. A condition de choisir les bonnes !
Des attaques spéculatives en rafale sur les Etats européens, des agences de notation qui continuent de faire leur loi sur les marchés, des hedge funds qui se la coulent douce dans les îles Caïmans… Pour un peu, on croirait que rien n’a changé depuis la crise des subprimes ! «Trois ans après, les financiers n’en font toujours qu’à leur tête», s’alarme l’économiste Jean-Paul Pollin.
De fait, même si le G20 a commencé à s’attaquer au problème – il a limité les bonus des traders et imposé aux banques de renforcer leurs fonds propres – il reste encore beaucoup à faire pour mettre enfin la finance mondiale sous contrôle. La plupart des décideurs politiques jurent d’ailleurs vouloir s’y atteler. Mais comment s’y prendre ? Entre les utopies sympathiques, les fausses bonnes idées et les propositions démagogiques, les vraies solutions sont parfois difficiles à discerner. «Les réformes les plus séduisantes ne sont pas toujours les meilleures», observe Patrick Artus, de Natixis. Ces pages le confirment.
Marie Charrel
1. Les réformes efficaces et réalisables
Trois ans après le début de la crise, certaines de ces mesures commencent enfin à être étudiées par les principales autorités de régulation de la planète. Si tout va bien, quelques-unes pourraient entrer en vigueur d’ici à 2015.
Réguler le marché des produits dérivés
Aujourd’hui, 95% de ces produits financiers complexes, comme les fameux CDS («credit default swaps»), s’échangent de gré à gré, c’est-à-dire hors des marchés régulés.
Résultat : quand certains d’entre eux explosent, comme les titres bourrés de subprimes en 2008, personne ne sait quelles banques en détiennent, ni quelles sont celles risquant la faillite.
Pour mettre fin à cette opacité, l’Europe et les Etats-Unis envisagent d’obliger les financiers à effectuer leurs achats et ventes de produits dérivés par le biais de chambres de compensation. Un peu à la manière des Bourses traditionnelles, ces structures récolteraient les dépôts de garantie des participants, vérifieraient leur solidité financière et répertorieraient toutes les transactions. «Cela nous permettrait de savoir qui détourne ces produits financiers pour spéculer et de stopper la machine avant qu’elle s’emballe», explique Laurence Scialom, de Paris-X. Bien entendu, ces chambres de compensation devraient être suffisamment capitalisées pour encaisser les crises et elles aussi surveillées de près par les régulateurs. Autrement, on serait ramené au problème précédent.
Supprimer les références aux notes dans les réglementations
Un comble ! Alors que les dirigeants du G20 ne cessent de répéter que les agences de notation ne sont pas fiables et aggravent les crises, ils continuent de baser les nouvelles réglementations des banques et des assureurs sur leurs évaluations ! Ainsi les règles de Bâle III dressent-elles la liste des obligations souveraines que les établissements financiers peuvent ou non posséder en fonction des notes attribuées aux Etats émetteurs. «On marche sur la tête, s’agace l’économiste Paul Jorion. Les agences essaient de nous faire croire qu’elles sont indispensables, mais c’est faux !»
La preuve : la loi Dodd-Frank, votée l’an dernier aux Etats-Unis, prévoit que l’ensemble des réglementations financières américaines sera révisé pour en supprimer toute référence aux agences. «Les banques devront se fier à leurs services d’analyse interne, et cela ne sera pas plus mal», commente Norbert Gaillard, spécialiste des marchés financiers pour l’OCDE. Pour l’instant, l’Europe n’a rien décidé.
Encadrer le trading haute fréquence
Menés à grande échelle, ces ordres d’achat ou de vente déclenchés en moins d’un millionième de seconde par des ordinateurs augmentent la volatilité des Bourses. Dans le pire des cas, ils peuvent même provoquer des krachs éclair, comme celui du 6 mai 2010 aux Etats-Unis. Aujourd’hui, plus de 50% des transactions sur le CAC 40 sont passées par ces robots, agissant le plus souvent de façon automatique…
S’il est difficile d’envisager la suppression pure et simple de ces systèmes – autant interdire aux banques d’utiliser des logiciels – l’Europe planche sur deux types de mesures pour limiter leurs nuisances. La première serait d’instaurer un temps légal minimum entre deux transactions, de 0,5 à 1 seconde. La deuxième serait de soumettre à l’impôt ces ordres ultrarapides – la taxe de 0,01% sur les transactions financières souhaitée par Nicolas Sarkozy et Angela Merkel le pourrait très bien. «Cela rendrait tout de suite ces robots bien moins attrayants», note Pascal Canfin, eurodéputé écologiste et fondateur de Finance Watch, une ONG de lutte contre les abus des traders.
Naturellement, il faudrait que ces règles soient également imposées aux «dark pools». Et pendant qu’on y est, que la «colocalisation» soit bannie. Les sociétés de trading qui utilisent cette astuce vont en effet jusqu’à installer leurs ordinateurs dans les immeubles des Bourses, pour gagner quelques centièmes de seconde sur leurs concurrents…
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jeudi 6 septembre 2012

L'Argent Dette 2 - la mafia Rothschild (Paul Grignon), 88 min

Dans la série, après l'argent Dette 1
Voici la suite




C'est Très instructif sur le mécanisme des prêts bancaires et la dette qui en découle toujours plus grosse jusqu'à ce qu'on en crève tous!
C'est le conflit qui oppose le peuple aux banques
A faire connaître au plus grand nombre

FUKUSHIMA, UNE POPULATION SACRIFIÉE

Fukushima, une population sacrifiée

La Chaîne Parlementaire / Public SénatSur LCP le 6 septembre à 20H40    Avoir absolument

Depuis le 11 mars 2011, le Japon vit avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête. Car la centrale nucléaire de Fukushima, endommagée par le séisme et le tsunami qui ont ravagé l'archipel, continue de fuir. Les mesures prises dans les semaines qui ont suivi le drame se sont révélées inefficaces. Conséquence directe du tsunami, 
20 000 personnes ont trouvé la mort. Mais les retombées radioactives sont bien plus dévastatrices et dureront des dizaines d'années. L'accident nucléaire, classé au niveau 7, le plus élevé, continue, un an après, de mettre en danger la vie des Japonais. Sur place, les habitants s'organisent différemment. Mais de nombreuses questions restent en suspens.

mardi 4 septembre 2012

Goldman Sachs: enquête sur une forteresse de la finance


Plongée au sein de la banque responsable de la crise des subprimes. Sur Arte à 20h50.

Du gratte-ciel qui émerge de la brume, rien ne filtre, si ce n’est l’image d’une forteresse invincible. Telle est Goldman Sachs, la banque la plus influente du monde. Entourée d’un impénétrable secret, et surpuissante. La forteresse n’ouvre guère ses portes aux journalistes. Encore moins à ceux qui, comme Marc Roche, chroniqueur financier au « Monde », et Jérôme Fritel, grand reporter, veulent lui régler son compte. Car, dans ce document exceptionnel construit autour de témoignages de banquiers, anciens de Goldman Sachs y compris, les deux auteurs ne se contentent pas d’égrener un à un les scandales qui ont émaillé la vie de la banque. Ils s’interrogent aussi sur leur issue. Sur les salaires et bonus indécents ou les abandons de poursuites judiciaires qui ponctuent ces affaires. Digne d’un thriller, le récit n’oublie jamais le fi l rouge qui le sous-tend : l’injustice. Et cette question : pourquoi Goldman Sachs jouit-elle d’une telle impunité ?

Goldman Sachs a toujours eu un statut à part. « Elle était pour nous la référence absolue. Nous voulions tous lui ressembler », raconte un ancien banquier. Elle incarnait l’excellence. Le zèle. Le secret. « C’était comme entrer chez les jésuites », souligne un autre. Pourtant cette époque, celle des « moines banquiers », ne dure pas. Dès les années 1990, la banque découvre les petits génies des maths. Elle veut recruter les meilleurs. Et n’hésite plus à passer la ligne jaune. A savoir tromper ses clients. Elle parie à la baisse sur des produits immobiliers à risque (subprimes) tout en les incitant à investir dedans. C’est le scandale Abacus. Une dérive spéculative qui conduira la banque allemande IKB à la faillite.

Cette fois, Goldman Sachs s’en sort en sacrifiant l’une de ses plus brillantes recrues : le jeune centralien français Fabrice Tourre. Arrogant, riche, « Fab le Fabuleux », comme il se surnomme lui-même, aura toutefois omis une chose : effacer les traces compromettantes. Des mails échangés avec sa petite amie, dans lesquels il ironisait sur les « pauvres petits emprunteurs peu solvables » qui ne « vont pas faire de vieux os ». Goldman Sachs se chargera de livrer cette correspondance à la presse. En poussant le vice jusqu’à la traduire… Fabrice Tourre est à ce jour le seul employé de la banque poursuivi en justice. Goldman Sachs, elle, solde l’affaire en réglant 550 millions de dollars aux autorités américaines.

En septembre 2008, l’opinion publique découvre un autre visage de la banque : celui de Hank Paulson. Exprésident de Goldman Sachs, l’homme incarne à merveille la collusion de la banque avec le monde politique. Devenu ministre des Finances de George Bush, il refusera de sauver de la faillite Lehman Brothers, une banque rivale de Goldman Sachs, avant de renflouer quelques semaines plus tard l’assureur AIG qui aurait pu emporter avec lui dans sa chute la fameuse… Goldman Sachs. Sommé de s’expliquer sur ce conflit d’intérêts devant les élus du Congrès américain, Paulson ne sera jamais inquiété par les juges.

L’arrivée de Barack Obama au pouvoir, en 2009, ne parviendra pas à faire dérailler cette belle mécanique. Les auteurs montrent habilement comment, en quelques mois, la « pieuvre », autre surnom de la banque, aura repris le dessus et placé ses hommes aux postes-clés de la Maison-Blanche, du Congrès et des grandes institutions internationales. Cette fois encore, Goldman Sachs l’emporte. Lloyd Blankfein, son patron, est couronné homme de l’année par le « Financial Times ». Il empoche, cette année-là, 7 millions d’euros de bonus.

Le scénario se répète. En Europe. Avec des proies plus importantes : les pays de la zone euro. Dès 2003, le journaliste Nick Dunbar révèle les dessous d’un marché passé entre la banque et la Grèce en vue d’aider ce pays à maquiller ses comptes. Un scoop que Bruxelles a préféré ignorer. « Goldman Sachs a agi tel un courtier qui vous donne 2 dollars pour 1 euro au lieu d’un seul, et qui, en échange, vous demande de garder le silence et vous assure que vous pourrez rembourser plus tard », explique -t-il. Ce deal qui a contribué à creuser la dette du pays, en lui faisant payer des taux d’intérêt plus élevés que le marché, ne sera toutefois pas jugé illégal par les instances européennes.
Cette fois encore, la banque passe entre les mailles du filet. Elle peut, sans encombre, continuer de tisser sa toile, sur le Vieux Continent comme aux Etats-Unis. Et recycler ses anciens employés au sein des grandes institutions européennes. L’un des plus éminents d’entre eux n’est autre que Mario Draghi, le patron de la Banque centrale européenne… Les Etats n’ont-ils pas une fois pour toutes abdiqué face à cette banque qui n’est autre qu’une des responsables de la crise européenne ? Le mot de la fi n revient à Nick Dunbar. Et il fait froid dans le dos. « Goldman Sachs me fait penser à ces animaux dominants aussi effrayants qu’exceptionnels que sont les requins, les guêpes, qui ont survécu aux météorites, à une extinction massive », conclut-il. Pour l’heure, les faits lui donnent raison.
Marjorie Cessac

dimanche 2 septembre 2012

L'argent sans foi ni loi


argent2511.jpgL'argent sans foi ni loi
Auteurs : Michel Pincon Monique Pincon-Charlot Regis Meyran

L'argent sans foi ni loi est une alerte majeure que formulent ici les deux sociologues, auteurs du
« Président des riches » : désormais étalé au grand jour sans complexe par ceux qui l'accaparent, l'argent semble s'être imposé comme la valeur ultime. Après avoir dénoncé la dangereuse collusion du pouvoir politique avec l'oligarchie financière, les Pinçon-Charlot abordent ici la question de fond : par quels mécanismes l'argent est-il devenu la seule finalité existentielle ? Ils reviennent sur les transformations économiques d'après 1945, notamment celles des années 80, où triomphe un capitalisme financier, spéculatif et mondialisé. L'argent est alors devenu fou : dématérialisé, dérégulé, coupé du corps social. Exemples à l'appui, ils montrent comment les grandes fortunes traditionnelles se sont adaptées aux lois du néolibéralisme, en compétition avec les nouveaux riches. Et analysent cet effet de sidération et de fascination que l'argent produit sur les masses, orchestré par une mise en scène médiatique sans précédent de la fortune. L'argent comme valeur omniprésente à un moment où la misère augmente de façon drastique : c'est là un paradoxe et une rupture inédite qui sape les fondements de la démocratie. Mais comment faire pour se réapproprier l'argent fou et faire en sorte qu'il circule dans le corps social ? Il faut l'encadrer beaucoup plus strictement et redonner à l'Etat son rôle de régulateur. Tout en rendant compréhensibles au plus grand nombre les logiques de la spéculation par l'enseignement du droit et de la finance à l'école républicaine.

Retrouvez l'ami Mermet qui reçoit Monique Pinçon-Charlot et Michel Pinçon autour de leur dernier livre : "L’argent sans foi ni loi" (2012).
Les Pinçon-Charlot abordent cette rentrée avec un livre outil sur une arme. Cet argent virtualisé par les pros du bandit-manchot, ces traders qui banquent quand les peuples doivent les renflouer, ces banques... Ou comment cet "argent sans foi ni loi" soude l’oligarchie et désolidarise la classe moyenne et populaire.
           

Emission à écouter ici sans modération