lundi 31 octobre 2011

Traité de Lisbonne : fauteur de crise !

Face à la crise, l'Europe actuelle n'est pas la solution mais le problème. Signé en 2007 et voté par l'UMP et le PS alors qu'il reprend mot pour mot le Traité constitutionnel rejeté par les Français en 2005, le Traité de Lisbonne rend l'Europe impuissante face aux crises financières. Loin d'améliorer les choses, les projets de modification du Traité envisagées par la Commission européenne ne feraient qu'aggraver le dogmatisme libéral du texte. Le Front de Gauche propose au contraire de s'affranchir du Traité de Lisbonne pour retrouver des marges de manœuvre face à la crise.

L'interdiction d'encadrer les mouvements de capitaux
Dans cet article du Traité se trouve le fondement de l'impuissance de l'UE face aux marchés financiers et aux crises qu'ils déclenchent :
Article 63 du Traité sur le fonctionnement de l'Union européenne 
 « toutes les restrictions aux mouvements de capitaux … sont interdites. » (reprend exactement l'article III-156 de la Constitution européenne)
L'interdiction de se protéger du libre échange
Aucune restriction au libre échange n'est permise dans le traité qui prône « la suppression des obstacles au commerce international » (article 21 TUE et 206 TFUE). Le Traité affirme même que l'Europe doit non seulement contribuer à la « suppression des restrictions aux échanges » mais aussi « aux investissements directs étrangers, ainsi qu'à la réduction des barrières douanières et autres ». « Et autres » : cela veut dire qu'il est impossible d'imposer des règles sociales ou écologiques aux importations et aux investissements étrangers.
L'interdiction des aides publiques à l'économie
La Commission et la BCE tolèrent des dérogations pour les banques mais s'oppose à toute aide qui violerait durablement la libre concurrence, notamment pour développer les services publics (poursuite de la libéralisation ferroviaire et postale).
Article 107 du nouveau Traité sur le fonctionnement de l'Union européenne 
« sont incompatibles avec le marché intérieur, dans la mesure où elles affectent les échanges entre Etats membres, les aides accordées par les Etats ou au moyen de ressources d'Etat sous quelque forme que ce soit qui faussent ou qui menacent de fausser la concurrence en favorisant certaines entreprises ou certaines productions. »
L'interdiction de changer de politique monétaire
L'indépendance absolue de la BCE – Article 130 TFUE : (idem III-188 de la Constitution européenne)
 « ni la BCE, ni une banque centrale nationale, ni un membre quelconque de leurs organes de décision ne peuvent solliciter ni accepter des instructions des institutions, organes ou organismes de l'Union, des gouvernements des Etats membres ou de tout autre organisme. Les institutions de l'Union ainsi que les gouvernements des Etats membres s'engagent à respecter ce principe et à ne pas chercher à influencer les membres des organes de décision de la Banque centrale européenne dans l'accomplissement de leurs missions. »
L'obsession de la stabilité des prix – Article 119 TFUE (idem III-177 de la Constitution européenne)
 « l'action des Etats membres et de l'Union comporte … une politique monétaire et une politique de change uniques dont l'objectif principal est de maintenir la stabilité des prix »

L'interdiction de toute relance budgétaire durable
La chasse aux déficits publics est confortée dans le Traité de Lisbonne : le pacte de stabilité continue d'imposer ses règles de rigueur budgétaire aux Etats (126 TFUE), les invitant « à une restructuration des recettes et des dépenses publiques » avec pour objectif « de parvenir à un excédent budgétaire » faisant fi des dépenses sociales et des investissements à long terme.

Comment se défendre face à votre banque et à votre assureur



© DR
La pression commerciale que certains établissements financiers font subir à leurs conseillers les incitent parfois à vendre à leurs clients des produits qui ne leurs sont pas destinés ou à engranger des commissions sans véritables explications.
Si votre banquier vous a fait souscrire un placement sans vous préciser le niveau de risque que votre épargne courait, que des frais ont été indument prélevés sur votre compte, ou que votre courtier vous a conseillé un produit financier complexe à insérer dans votre contrat d'assurance vie, vous faites partie des clients mal traités. Plutôt que de laisser de côté votre mauvaise humeur, réagissez ! Dans la majorité des cas, les litiges entre les professionnels de la finance et leurs clients se règlent à l'amiable. Mais pour espérer avoir gain de cause, il faut constituer un dossier complet. Pour cela, mettez de côté fiche tarifaire, simulation écrite de votre banquier et contrat de souscription. Une fois muni de ces documents, vous avez plusieurs choix.
Clients avertis, ou petit litige : agissez seul
La directive dite MIF (marchés d'instruments financiers) impose à tous les conseillers financiers de vérifier le niveau de connaissances de leurs clients avant de leur proposer un placement. Si le votre a zappé cette phase essentielle, vous pouvez vous retourner contre son établissement pour annuler le contrat et récupérer vos fonds. La démarche à suivre est relativement simple, même si elle prend du temps. Il faut d'abord contacter, par écrit, votre conseiller pour lui exploser vos griefs et lui demander réparation. S'il fait la sourde oreille, renouvelez l'opération en recommandé auprès du directeur de l'agence, en notifiant que vous avez contacté votre conseiller. Sans réponse de sa part, passez à l'échelon supérieur en envoyant votre dossier à la délégation régionale, au service commercial ou à l'organisme de contrôle du conseiller indépendant. Si vous n'obtenez pas gain de cause, il vous reste la solution de saisir, gratuitement, le médiateur dont vous dépend votre litige (banques, assurances, mutuelles. Cf. encadré). Attention, prenez votre mal en patience, selon les cas, ce professionnel rend un avis entre trois et six mois
Clients néophytes ou demande de règlement à l'amiable rejetée : contactez une association
Certaines associations de consommateurs, comme la CLCV ou l'UFC-Que choisir, traitent les litiges généraux en matière d'épargne. D'autres, sont spécialisées, c'est le cas de l'Afub, efficaces en matière bancaire ou sur des questions financières, ou de l'Adam ou APPAC qui défendent les petits actionnaires investisseurs.
Solution extrême : faites un procès
Si votre litige n'a trouvé aucune solution et que vous êtes sûr de votre bon droit, reste la solution de porter votre affaire devant le tribunal. Adressez-vous à un avocat spécialisé dans le droit bancaire, le droit des assurances ou le droit de la consommation. Il aura l'habitude de ces affaires et pourra vous aiguiller vers la meilleure solution. Cette procédure étant payante, analysez vos chances de succès et le coût de l'opération avant de vous lancer.
Marie Pellefigue
Adresses utiles
Médiateur de l'Autorité des marchés financiers (AMF) – Compétence : marchés financiers, produits financiers (de type fonds, Sicav, produits structurés,…) - Site Internet : www.amf-france/org
Médiateur des banques – Compétence : conflit avec votre banque (tarification, convention de compte, fonctionnement de compte, litiges sur l'épargne, les instruments financiers,…) - Pour connaître les coordonnées du médiateur de votre banque, consultez votre relevé de compte ou rendez-vous sur le site de la Banque de France (Internet : http://www.banque-france.fr/), rubrique Organisations des activités/protection du consommateur/infobanque : votre banque et vous/liste des médiateurs bancaires.
Médiateur de la Fédération française des sociétés d'assurance (FFSA) – Compétence : tout type d'assurance vendue par une société d'assurance membre de la FFSA - Site Internet : www.ffsa.fr
Médiateur du Groupement des entreprises mutuelles d'assurance (Gema) – Compétence : tout type d'assurance vendue par une mutuelle d'assurance membre du Gema - Site Internet : www.gema.fr
Autorité de contrôle prudentiel (ACP) – Compétence : contrôle des pratiques commerciales - Site Internet : www.banque-france.fr/acp/
Association de défense des actionnaires minoritaires (Adam) – Compétence : défense des petits actionnaires – Tél . : 02.37.36.70.56
Association des petits porteurs actifs (APPAC) – Compétence : défense des petits actionnaires – email : association.appac@wanadoo.fr
Consommation, logement et cadre de vie (CLCV) – Compétence : tous litiges en matière d'épargne - Site Internet : www.clcv.org
UFC-Que Choisir – Compétence : tous litiges en matière d'épargne - Site Internet : www.quechoisir.org
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samedi 29 octobre 2011

Après Jean Amadou, C'est Robert Lamoureux !

Décidément, qu'elle semaine noire pour les humouristes
Robert Lamoureux vient de nous quitter à 91 ans certes, mais quelle tristesse
L'acteur et réalisateur Robert Lamoureux en 2000 à Paris

jeudi 27 octobre 2011

Le budget chauffage-électricité des Français a bondi de 32% en 10 ans

Le budget moyen dévolu par les Français à l'électricité et au chauffage a bondi de 32% en 10 ans, passant de 115 euros par mois en 2000 à 150 euros en 2010, selon une enquête du magazine 60 millions de consommateurs de l'Institut national de la consommation (INC).
Un compteur électrique et une facture d'EDF.(AFP - Archives)
Le budget annuel est passé de 1.368 euros il y a dix ans à 1.806 euros l'an passé, selon l'étude.
La facture annuelle de chauffage peut varier du simple au double: 850 euros pour une maison 
avec une famille de cinq personnes chauffée au gaz, 1.400 euros au fioul et 1.600 euros pour le
 tout électrique, relève 60 millions de consommateurs.
Sur fond de hausse des dépenses des Français en énergie, le magazine, dans son édition de
 novembre, estime que le bilan pour les consommateurs de l'ouverture à la concurrence depuis 
2007 sur le marché de l'énergie "n'est pas très brillant".
L'arbitrage entre les meilleures offres disponibles sur le marché ne permet d'économiser que 79
 euros par an pour le gaz et 73 euros pour l'électricité, déplore "60 millions", qui fait également 
état d'une envolée des réclamations auprès d'EDF et GDF Suez, les ex-monopoles historiques.
Malgré l'ouverture à la concurrence il y a quatre ans, ceux-ci restent omniprésents sur leur
 créneau, avec plus de 94% de parts de marché pour EDF dans l'électricité et près de 91%
 pour GDF Suez dans le gaz.

mercredi 26 octobre 2011

La crise frappe déjà au coeur de l'industrie française


Après le krach boursier et financier de cet été, c'est au tour de l'économie réelle d'être touchée. Les mauvaises nouvelles se multiplient dans l'industrie, y compris dans les grands groupes. Retour sur les principaux symboles de la crise.


La crise frappe déjà au coeur de l'industrie française

Depuis plusieurs semaines, les signaux négatifs se multiplient dans l'industrie française. Suppressions de postes, restructurations, fermetures de raffineries, séquestrations de dirigeants... Tous ces exemples rappellent la crise de 2008 et montrent que la France n'est pas à l'abri d'une rechute. De fait, dans sa dernière enquête de conjoncture, l'Insee constate non seulement que la demande en produits manufacturés adressée à l'industrie française est en net repli mais qu'elle devrait se dégrader davantage au quatrième trimestre. Ce qui devrait pousser le gouvernement à revoir en forte baisse sa prévision de croissance pour 2012. Certains économistes envisagent même la possibilité d'une récession. Quoi qu'il en soit, après la crise boursière de l'été, la crise de l'économie réelle semble bel et bien déjà là comme le prouve ce petit récapitualtif.
PSA veut supprimer 5 à 6.000 postes en Europe
Après avoir annoncé des mesures de chômage partiel sur les sites d'Aulnay, Poissy ou Mulhouse, PSA Peugeot Citroën est passé ce mercredi à des mesures plus définitives. Confronté à un ralentissement de l'activité, source d'un avertissement sur ses résultats, le groupe automobile français a annoncé un plan visant à économiser 800 millions d'euros en 2012. Plan qui passe par la suppression de 800 postes d'intérimaires en France d'ici la fin de l'année, de 1.000 postes en production en Europe en 2012 sous la forme de plans de départs volontaires et de 5.000 postes hors production. Ces derniers représentent 10% des effectifs employés dans des services tertiaires comme la comptabilité, la recherche et développement etc. Des projets aussitôt jugés "scandaleux" par la CGT et qui valent à Philippe Varin d'être convoqué par le ministre de l'industrie Eric Besson.
Renault met des usines en chômage technique
Renault a annoncé ce lundi le recours à des mesures de chômage partiel en novembre pour réguler ses stocks. L'usine de Douai, où sont produits les monospace Scenic et la Mégane coupé cabriolet et qui emploie environ 4.800 salariés, sera fermée du 26 octobre au 1er novembre inclus. Selon Fabien Gâche du syndicat CGT, même si "on ne devrait pas avoir plus de journées de chômage partiel d'ici la fin de l'année", les syndicats protestent contre "une certaine opacité de la direction sur les raisons qui motivent les décisions de journées chômées".
Areva découvre les restructurations
Pour améliorer sa rentabilité, le groupe nucléaire va tailler dans ses effectifs. Production d'uranium, fabrication des réacteurs ou retraitement du combustible sont les secteurs concernés par cette restructuration qui devrait se traduire notamment par la suppression de 800 postes en Allemagne et la fermeture l'usine de Dessel, en Belgique. Dévoilés par L'Expansion.com la semaine dernière, ces projets doivent être examinés par les instances représentatives du personnel le 26 et le 27 octobre. Au menu la "présentation des évolutions des activités de fabrication de combustible du groupe Areva Europe".
ArcelorMittal ferme le haut fourneau de Florange
Le dernier haut-fourneau de Lorraine s'est éteint le 3 octobre à Florange, en Moselle. La direction assure que c'est une mesure temporaire motivée par une baisse saisonnière de l'activité. Mais ce discours peine à convaincre les salariés. Ils ont tous en mémoire le précédent de Gandrange en 2008, lorsque ArcelorMittal avait divisé par deux l'effectif en délocalisant une partie de sa production. S'y ajoute la fermeture définitive le 14 octobre de deux hauts fourneaux sur le site de Liège. Même si la direction comme le gouvernement se montrent rassurants, les salariés et leurs élus ne cachent pas leur inquiétude sur l'avenir du site. Les ministres de l'Industrie, Eric Besson et du Travail, Xavier Bertrand, affirment que le groupe exclut "tout recours à des licenciements ".
Les séquestrations de dirigeants reprennent
En conflit avec leur direction, les salariés n'hésitent plus à passer par la manière forte. Au début de l'été, les employés de Sodimédical dans l'Aube sont privés de salaires à deux reprises par leur maison-mère qui veut délocaliser en Chine. En représaille, ils séquestrent leur cogérant. Il sera libéré le lendemain par les forces de l'ordre. A la mi-septembre, les salariés de Constellium, dans la Somme, opposés au plan social qui prévoit la suppression de 127 postes sur 200, retiennent quatre cadres dirigeants du groupe. Ceux-ci parviennent à s'échapper dans la nuit qui suit leur séquestration. Et puis, le 22 septembre, dans l'Oise, les salariés d'une usine du groupe allemand Still menacée de fermeture retiennent pendant 6 heures deux des dirigeants de l'entreprise. Il y a enfin ce conflit à la Fonderie du Poitou qui s'envenime. En grève depuis le 2 septembre pour protester contre des baisses de salaires de 15 à 23%, les salariés de l'entreprise détenue par le groupe Montupet, radicalisent leur mouvement lorsqu'ils découvrent début octobre que les fours de leur usine ont été démontés. Ils décident de bloquer les accès au site. Tous ces conflits rappellent les blocages de Continental, Michelin, ou encore Molex qui ont fait la Une de l'actualité en 2009.
La raffinerie LyondellBassell bientôt fermée?
L'hécatombe se poursuit dans le raffinage. Après Total à Dunkerque l'an passé et Petroplus dans le Bas-Rhin en juin dernier, c'est au tour de l'américain LyondellBasell d'envisager la condamnation d'un site de raffinage. Le groupe pétrochimique a annoncé, le 27 septembre, la fermeture de sa raffinerie de Berre l'Etang, dans les Bouches-du-Rhône, qui emploie 370 salariés perdrait. Elle perdrait 120 millions d'euros par an. Mise en vente, elle n'a fait l'objet d'aucune offre d'achat. En grève pendant plusieurs jours, les salariés voit dans la fermeture de la raffinerie le signe avant-coureur du démantèlement complet du site. Mais les syndicats ont réussi à négocier un accord de répit le 10 octobre après quinze jours de grève. Le texte prévoit qu'aucune suppression de poste ne sera décidée avant le 31 mars 2012, et qu'un acquéreur potentiel aura jusqu'au 31 décembre 2013 pour se manifester.
L'avenir du raffinage apparaît de toute façon très sombre car menacé par la surproduction. Les économies d'énergie et les crises économiques sont notamment responsables de la baisse de la consommation de produits pétroliers. A ces difficultés, il convient d'ajouter les carences en termes d'investissement. Les groupes pétroliers ont maintenu en l'état les structures de production des sites français. Aussi, les fermetures ou cessions de raffineries, semblent inévitables.
Novartis licencie malgré des profits en hausse
La décision ne Novartis ne concerne pas la France mais elle pourrait relancer la polémique sur les licenciements boursiers. Malgré un bénéfice net en hausse de 12% au troisième trimestre à 3,5 milliards de dollars (2,5 milliards d'euros) et un chiffre d'affaires en progression de 18%, le laboratoire suisse va supprimer 2.000 postes en Suisse et aux Etats-Unis sur un effectif total de 121.000. Novartis justifie ces coupes en affirmant vouloir rester compétitif. En plus de supprimer des emplois, l'entreprise va délocaliser 700 postes dans des usines à bas coût situés en Chine, et "d'autres pays".
          

lundi 24 octobre 2011

Jean Amadou est décédé




Jean Amadou est décédé le 23 octobre 2011 à l'âge de 82 ans.
Jean Amadou est décédé le 23 octobre 2011 à l'âge de 82 ans.
AFP/ARCHIVE
L'humoriste et chansonnier est mort dimanche à l'âge de 82 ans. Il s'est notamment fait connaître avec le «Bébête show».
Jacques Mailhot, directeur du théâtre des Deux Anes, à Paris, a confirmé dimanche le décès de Jean Amadou, avec qui il a travaillé à de nombreuses reprises depuis les années 1970, au théâtre, à la radio ou à la télévision.
"Jean était malade depuis quelques mois. Il était très fatigué ces derniers temps. Il est décédé vers 18h00, chez lui. Il a joué aux Deux Ânes jusqu'en février 2010. Il avait démarré ici en 1996", a expliqué Jacques Mailhot. Originaire de Lons-le-Saunier, dans le Jura, Jean Amadou avait débuté sa carrière de chansonnier à la fin des années 50 à Paris, s'illustrant sur les scènes des théâtres.

Mais c'est à la radio que sa voix devint familière aux Français, d'abord à France Inter dans "L'Oreille en coin" dans les années 70, puis à Europe 1 en duo avec Maryse Gildas. Depuis 15 ans, il était "sociétaire" des "Grosses Têtes", l'émission de Philippe Bouvard sur RTL. C'est sur cette antenne que Philippe Bouvard lui a rendu hommage dimanche, évoquant un homme à la « culture exceptionnelle », qui était « beaucoup plus qu'un amuseur public. »

A la télévision, il collabora à l'écriture des textes du "Bébête Show" en compagnie de Stéphane Collaro et Jean Roucas. Il participa également à "Tournez  Manège", autre émission historique du petit écran des années 80. "Jean Amadou  était dans les pas des plus grands, Jacques Grello, Robert  Rocca, Francis Blanche, Pierre Dac... Il était de cette trempe-là", a déclaré dimanche Stéphane Collaro, évoquant aussi "sa voix grave et magnifique, inoubliable".

Lundi, le président de la République Nicolas Sarkozy a rendu hommage à "une véritable figure artistique de la Ve République". "A la radio, à la télévision, comme sur la scène des théâtres parisiens, cet érudit à mis pendant plus de 50 ans sa culture historique et politique au service d'un déchiffrage à la fois ironique et bienveillant de notre vie publique", écrit le président dans un communiqué.

"Jean Amadou était l'un de nos plus grands humoristes", a déclaré pour sa part le ministre de la Culture Frédéric Mitterrand.  "C'était aussi un remarquable journaliste, un écrivain, un chansonnier, un homme de radio et de télévision qui avait su gagner la faveur des plus larges  publics. "

dimanche 23 octobre 2011

Extrait du portrait intime de François Hollande


Bon à savoir si toutefois c'est de l'information objective, moi je l'ai dit, je ne sent pas trop le candidat P.S., il n'est pas beaucoup mieux que DSK, et certains autres concurrents n'ont pas de couilles: Arnaud Montebourg entre-autres. Je pense qu'il faille à tous prix que Mélenchon arrive en 3ème position pour faire pression sur le candidat P.S.   (Didier)
Lu dans "L'Express" ce qui suit sur François Hollande:
"De manière assez paradoxale, l'intimité de cet homme si pudique, si secret, dont on sait à peine qu'il ne s'est jamais entendu avec un père autoritaire et qu'il a un frère aîné, est, depuis trente ans, l'une des plus exposées. En 1988, c'est en couple qu'il entre et qu'il s'affiche devant l'Assemblée nationale. A deux reprises, en mai 2001 et en décembre 2004, il pose en famille pour Paris Match. En 2007, leur séparation est une donnée politique à part entière dans la campagne présidentielle. Cette année, c'est encore une grille de lecture privée qui a sous-tendu la campagne de la primaire, dans l'affrontement d'un homme avec son ex-compagne. Et le ralliement de Ségolène Royal à François Hollande est un soulagement personnel aussi important qu'une victoire politique : une ligne de front s'est éteinte. "Ne vous y trompez pas, insiste l'un de ses fidèles, si François l'emporte en 2012 contre Nicolas Sarkozy, il faudra se souvenir du 12 octobre. Parce qu'à partir de ce jour-là c'est un homme public totalement serein dans sa vie privée qui a pris le chemin de la guerre." 
D'autant que, en artiste du compromis, Hollande est passé maître dans l'esquive des conflits. Tous ceux qui le pratiquent le savent : c'est au ton de son "oui" qu'on peut entendre un "non", jamais prononcé clairement. "Un formidable professionnel de l'embobinage, un spécialiste de l'entourloupe, s'amuse un ancien membre de la direction du PS. Pas de cri, pas de colère, pas de drame - jamais de problèmes, que des solutions !" S'il compte tant d'ennemis dans le parti, c'est d'ailleurs à cause de ce qu'il n'a pas fait, bien plus qu'à cause de ce qu'il a fait : les coups de téléphone qu'il n'a pas passés, le coup de pouce qu'il n'a pas donné, les engagements qu'il n'a pas honorés, les mots qu'il n'a pas prononcés. Hollande ? Un "roublard madré", écrit sur son blog, en septembre dernier, l'ancien socialiste Jean-Luc Mélenchon, qui l'a beaucoup pratiqué. Madré : inventif et retors sous des dehors bonhommes. Le grand prix de camaraderie, et le premier à vous laisser tomber ! "Ce qui est exact, dit l'un de ses amis, c'est que François déteste se laisser coincer. S'il a le sentiment d'être enfermé, il commence à creuser pour sortir."  
Ce refus d'aucune entrave, Hollande l'a théorisé jusque dans sa chair. Son poids, excessif, l'isolait dans la caricature du notable, rond de corps et d'esprit. Il a changé de peau, perdu des kilos. Il a pris ses marques dans l'anatomie d'un autre homme. Il a achevé sa mue, qui témoigne autant de sa ténacité que de sa volonté d'engager le combat. Au point d'en être obnubilé, quitte à monter chaque matin sur la balance. Un vrai réflexe d'anorexique, tout entier concentré sur le contrôle de son désir - "Ça va beaucoup mieux, j'ai arrêté de me peser !" confiait-il devant une salade, comme on se moque de ses propres lubies, à quelques journalistes, en avril dernier. Sa liberté, c'est aussi son scooter : "Avec ses aspirines, c'est à peu près le seul truc auquel il tienne vraiment, ironise un proche. François est un type qu'il ne sert à rien d'essayer d'accrocher, il vous filera toujours entre les doigts."  
Solitaire par essence, blindé par expérience
Même lorsqu'il est touché par un propos blessant, le masque ne tombe pas. Et elles n'ont jamais manqué, les méchantes langues ! De "Flamby" à "Culbuto" en passant par "Monsieur petites blagues" et "la fraise des bois", jusqu'au cri du coeur d'Arnaud Montebourg, au printemps 2007 ("Le plus gros défaut de Ségolène Royal ? Son compagnon !"), ou, tout récemment, celui de Laurent Fabius ("Hollande président ? On rêve !"), l'ex-premier secrétaire a fait l'édredon. D'un mot, parfois, plus tard, lorsque l'agacement est passé, il botte en touche. Il y a quelques années, il a reproché à une journaliste, plusieurs semaines après son papier, d'avoir fait une allusion physique qu'il jugeait déplacée. Mais la plupart du temps, il se tait. Au fond, tout ça lui est un peu égal - François Hollande est un animal à sang-froid. La politique, chez lui, ne cède plus un pouce à l'affect. Solitaire par essence, blindé par expérience, il dissimule au plus profond tous ses anciens désarrois, les traces de ses tourments d'enfant, "Et les vagues terreurs de ces affreuses nuits/Qui compriment le coeur comme un papier qu'on froisse", chères à Baudelaire. Malgré les apparences, lui ne fendra jamais l'armure. 

          

mercredi 19 octobre 2011

L'Etat va encore couper dans ses effectifs en 2012.


L'Etat va encore couper dans ses effectifs en 2012. Le gouvernement compte même aller plus loin que son système du "1 sur 2" : l'objectif est de remplacer seulement 45,3% des fonctionnaires partant à la retraite, selon un rapport du député UMP Gilles Carrez transmis à l'Assemblée nationale. Soit l'effort le plus important depuis la mise en place de cette règle en 2008.
Au total, 30.401 postes seront supprimés, dont près de la moitié (14.000) dans l'Education nationale. Parmi les autres ministères les plus touchés, figurent la Défense (7.462 postes supprimés) et l'Intérieur (-3.621). Par contre, l'Enseignement supérieur, la Justice et les services du Premier ministre seront épargnés.
L'Etat n'est pas assuré pour autant de réduire sa masse salariale. Si ces suppressions de postes permettront d'économiser 970 millions d'euros, plus de la moitié de cette somme sera redistribuée aux agents, sous forme de prime. Et Gilles Carrez de rappeler le dérapage des dépenses de personnel en 2010 : elles avaient été supérieures de 575 millions d'euros au budget initial. 

Il est temps d'arrêter ces coupes sombres, qui ne profitent qu'aux capitalistes financiers il faut plutôt plus de justice fiscale qui permette de financer un service public normal dont les nantis n'ont nul besoins, puisqu'ils peuvent s'en passer!

Hollande Comedy Club