lundi 27 janvier 2014

Une nouvelle donne environnementale

Toutes les études montrent que le dérèglement climatique s’aggrave. Agir vite pour diminuer très
fortement nos émissions de gaz à effet de serre est vital: « sécheresses, inondations, cyclones…
le nombre de phénomènes climatiques extrêmes a déjà triplé en 30 ans » affirme une étude de Munich Ré, le numéro 1 mondial de la réassurance.
Ce n’est pas en améliorant la bougie qu’on a inventé l’ampoule électrique.
Ce n’est pas en mettant quelques rustines à un système qui s’effondre qu’on va construire une nouvelle société… 
Pour sortir de la crise, il faut provoquer une vraie métamorphose.


Dire la vérité, changer notre façon de penser et d’agir

Jamais notre pays n’avait connu une crise sociale d’une telle gravité : plus de 5 millions d'inscrits à
Pôle Emploi, des millions de précaires et 9 millions d’hommes et de femmes qui vivent en dessous du seuil de pauvreté.
Les partis qui se succèdent au pouvoir, au lieu de construire un nouveau modèle de développement, misent encore et toujours sur le retour de la croissance. Mais qui peut encore croire que la croissance va revenir comme au temps des 30 glorieuses et qu'elle seule suffira à créer des millions d’emplois ? De plus, une croissance très forte détruirait encore plus rapidement les ressources non renouvelables de la planète. Après une croissance de 0,0 en 2012, les dirigeants français en sont réduits à "espérer une croissance de 0,1 ou 0,2 % en 2013" ! L’Allemagne vient de diviser par 2 ses prévisions.
Aux États-Unis, le Président de la banque centrale avoue qu’il ne sait plus quoi faire: même en ayant créé 900 Milliards de dollars pour financer le déficit public, il admet que les USA ne
connaissent qu’une reprise en trompe l’oeil : tous les mois, des centaines de milliers d’hommes et de femmes disparaissent des statistiques du chômage et tombent dans la pauvreté. Jamais le taux d’activité n’avait connu une telle dégringolade: il est tombé à 63,1%.
Ceux qui annoncent la fin de la crise pour bientôt font des discours de "croyance" et d'aveuglement" dû à leur "foi" dans un système qui les a formés. Aucune réalité tangible ne vient étayer cette croyance en une sortie de crise en utilisant les
mêmes méthodes. Le déni de réalité aggrave le sentiment d'impuissance et, de fait,
la crise qui s'en nourrit. Jaurès disait que le rôle du politique est de "chercher la vérité et
la dire". Cela permet au plus grand nombre d’être pleinement acteurs du changement.
Il faut donc une Nouvelle Donne intellectuelle. Une nouvelle façon de penser le progrès social dans un contexte de croissance très faible.



D’où vient la crise ?


Dire la vérité, c’est affirmer clairement que la crise vient d’un partage de plus en plus inégal des richesses. Et que ça n’est pas une fatalité. Le chômage et la précarité atteignent des niveaux tels qu’ils déstabilisent l’ensemble de la société : la peur du chômage est dans toutes les têtes et le « Si tu n’es pas content, va voir ailleurs » remplace toute négociation sur les conditions de travail ou les salaires. De ce fait, dans tous nos pays, la part qui va aux salaires dans la richesse nationale a très fortement baissé. Un nombre croissant de femmes et d’hommes n’a plus de quoi vivre dignement avec son salaire.
Sans titre4
En trente ans, des sommes colossales qui auraient dû aller aux salariés – donc aussi aux caisses de Sécurité sociale par les contributions et à l’État par l’impôt – sont parties vers les marchés financiers et ne reviennent jamais, sous aucune forme vers les salariés. Pour maintenir, malgré cela, un haut niveau de consommation, on a poussé les salariés à s’endetter et on constate maintenant que ce système ne peut plus durer. Et ce n’est pas en diminuant encore les salaires (pour être un peu plus compétitif que le voisin) qu’on va sortir de cette situation…
« Aucune sortie de crise n’est à attendre tant que le chômage restera à un niveau aussi élevé et que la part des salaires restera aussi faible », affirme l’ONU*
Nouvelle Donne de réflexion donc : la justice sociale n’est pas un luxe auquel il faut renoncer à cause de la crise. Au contraire : reconstruire la justice sociale tout en répondant à la crise environnementale est LE seul moyen d’en sortir. La justice sociale n’est pas une récompense de la réussite économique, elle en est la condition.
*Les Echos 28 septembre 2013

lundi 13 janvier 2014

Le chirurgien oublie la pince dans le ventre



Le chirurgien oublie la pince dans le ventre

Chère lectrice, cher lecteur,

C'est la nouvelle mode :

Un patient se plaint de fortes douleurs après une opération. Pendant des semaines ou des mois, on le bourre d'antidouleurs, on lui répète que « c'est normal », que « ça va passer », ou même que « c'est dans la tête ».

Puis un jour, devant son insistance, on refait une radio et on s'aperçoit qu'un instrument chirurgical de 15 cm a été oublié dans son ventre [1].
C'est ce qui est arrivé à une jeune maman qui avait accouché par césarienne à l'hôpital Charles Nicolle de Rouen. Le 20 décembre, on lui a finalement retiré une pince que le chirurgien avait oubliée et qui lui causait depuis d'atroces douleurs.

Le choc passé, ce que cette jeune maman aurait voulu, c'est que le chirurgien vienne la voir, lui sourie gentiment, et lui dise quelques paroles humaines.

Cela aurait permis de rétablir la confiance, reconnaître l'erreur, et donner quelques explications aussi simples, par exemple, que : « Vous savez, je suis vraiment désolé. Mais j'avais enchaîné quatre opérations ce jour-là. J'étais épuisé ».

Mais non. Le chef de service de l'hôpital s'est contenté d'un bref communiqué : « En 20 ans, ça ne s'était jamais produit ; le risque zéro n'existe pas » [2].


« Oui, ben, ça arrive ! »

Le cauchemar de Cécile, lui, a commencé en novembre 2012, lorsqu'elle fut opérée de l'estomac à l'hôpital Saint-Louis, à Paris.

La jeune femme ressent rapidement des douleurs terribles. « Un mois après, j'étais pliée en deux, j'avais particulièrement mal du côté droit », témoigne Cécile. « J'étais gonflée et j'avais un kyste juste au-dessus du pubis. Je suis retournée à l'hôpital, mais on m'a reçue en cinq minutes, sans me palper, et on m'a répondu que tout ça était normal. » raconte-t-elle dans Le Parisien [3].

Pour atténuer la souffrance, la jeune femme prend de puissants antalgiques en permanence. « Ça me permettait juste de respirer normalement et de marcher », décrit-elle. Pendant cinq mois, elle se rend une dizaine de fois à l'hôpital, obtenant toujours la même réponse.

En avril 2013, son généraliste finit par lui prescrire une échographie. Et c'est là que le plus incroyable commence : l'examen « décèle un corps étranger » mais cela n'inquiète personne. On se contente de lui prescrire un scanner, dans un autre hôpital. Après des jours d'attente, on lui fait passer le scanner, qui confirme la présence d'un « objet métallique », mais Cécile est renvoyée chez elle, avec ses photos sous le bras, sans autre commentaire.

En réalité, une immense pince de 15 cm est parfaitement visible au scanner (voir la photo ci-dessous). Si visible que Cécile, qui n'a aucune formation médicale, s'en aperçoit immédiatement lorsque, enfin, elle ouvre l'enveloppe et regarde elle-même l'image, dans le bus qui la ramène à l'hôpital !!



Devant ses protestations, l'hôpital accepte enfin de l'opérer mais on lui refuse l'anesthésie générale. Cécile est mal endormie. L'opération est une torture. Après l'intervention, la jeune femme s'attend à recevoir des excuses de la chirurgienne. Au contraire, celle-ci la regarde avec un petit sourire et lui dit « Oui, ben, ça arrive ! ».

Une pointe d'inox perce son ventre

Ce sans-gêne, cette incapacité à reconnaître son erreur et à se mettre à la place des patients, c'est encore ce qu'a connu une lyonnaise de 31 ans, opérée par le Dr Bernard Dessapt. L'histoire fut racontée en détail dans la presse [4].

Fin août 2010, cette jeune femme, appelons-la Anaïs, est opérée à la clinique Natecia. Après plusieurs mois de douleurs persistantes, son ventre est dur et la plaie suinte. Anaïs s'inquiète et demande conseil au Dr Dessapt. A plusieurs reprises, il lui explique qu'il s'agit d'une opération lourde et que les hématomes comme les douleurs en sont la conséquence normale.

Tout bascule 6 mois plus tard, le vendredi 11 février 2011. « J'ai eu une grosse quinte de toux et j'ai eu l'impression qu'on me déchirait le ventre », a-t-elle raconté sur Europe 1. « Vendredi soir, je regardais mon nombril et j'ai vu une tête en inox pointer. »

Affolée par cet objet métallique d'un peu plus de 5 millimètres, la patiente appelle la clinique, qui promet de joindre le Dr Dessapt. Le chirurgien ne la recontacte pas. Samedi, Anaïs se rend au travail pour tenter d'oublier ce bout de métal qui l'obsède depuis la veille. Secrétaire, elle espère ne pas être gênée outre mesure par la douleur. Mais elle souffre toujours et décide, avec son mari, de se rendre tout de même à l'hôpital privé. Le couple rencontre un infirmier qui accepte d'examiner le ventre d'Anaïs. et réalise immédiatement qu'un outil y a été oublié. Une radio confirme cette analyse. Bernard Dessapt est à nouveau contacté, mais il est en week-end et refuse de voir sa patiente !

« Elle ose à peine dormir »

Anaïs tente de se faire opérer dans un autre établissement, mais les médecins refusent de la prendre en charge : aucun ne veut prendre le risque de tenter de réparer la faute commise par un autre. La responsabilité d'un accident serait alors très difficile à établir. La jeune femme doit donc attendre que le Dr Dessapt daigne s'occuper d'elle. Dimanche à 17 heures, elle n'a toujours aucune nouvelle du chirurgien. Lundi, en concertation avec Maître Sannier, son avocat, elle décide d'alerter les médias. Le médecin est contacté par la presse et assure toujours, notamment au journal Le Progrès, qu'il n'y a pas d'urgence à opérer. Maître Sannier insiste. Sous la menace, le médecin promet d'opérer entre midi et 14 heures. En réalité, il laisse encore Anaïs souffrir comme une bête tout l'après-midi et ne l'opère qu'à 17 heures.

Pour toute excuse, Bernard Dessapt déclare à Anaïs qu'il « va lui faire un cadeau de Saint-Valentin, parce qu'il ne lui facturera pas cette nouvelle opération ».

Le chirurgien grave ses initiales sur le foie de son patient

Un chirurgien a été suspendu de ses fonctions mardi 24 décembre 2013, à l'hôpital public de Birmingham, dans le centre de l'Angleterre, pour avoir gravé ses initiales dans le foie d'un malade transplanté.

Lors d'un examen de routine, un de ses confrères s'est aperçu que ce chirurgien, nommé Simon Bramhall, avait écrit "SB" sur le foie d'un patient, selon le Daily Telegraph. Il a eu recours à du gaz argon, fréquemment utilisé en chirurgie, a précisé le Daily Mail. Des centaines de patients, transplantés par ce chirurgien depuis 10 ans, pourraient eux aussi avoir ses initiales gravées sur le foie, selon The Telegraph [5].

La morale de ces histoires

Il y a une quinzaine d'années, une étude britannique révélait que les médecins recevant un diagnostic de maladie grave consultaient, en moyenne, sept confrères différents avant de croire au diagnostic et de décider du traitement [6].

Si les simples patients s'avisaient de faire de même, ils seraient accusés de ruiner la Sécu.

Reste comme solution de choisir avec le plus grand soin les personnes que vous laissez vous ouvrir le ventre. Si votre médecin vous paraît trop distant, pressé, arrogant ou s'il refuse de vous écouter ou de répondre à de légitimes questions, prenez vos jambes à votre cou.



Sources :

[1] Rouen : un chirurgien oublie une pince dans le ventre d'une jeune maman.

[2] Voir vidéo sur France 3 du 20 décembre 2013.

[3] Une pince de 15 cm oubliée dans son ventre.

[4] Le récit suivant est tiré de l'article de « Paris Match ».

[5] Surgeon suspended over claims he branded a patient's liver

[6] Voir Néo Santé n°29, page 31, décembre 2013.


lundi 6 janvier 2014

Ils veulent détruire la sécurité sociale!

Le grand chantier du gouvernement pour 2014 :
La « réforme » du financement de la sécurité sociale 
une tentative sérieuse de détruire la sécurité sociale !

Mardi 31 décembre, à l’occasion de la présentation des vœux de la présidence, M Hollande réaffirme l’objectif déjà fixé cet été « Moins de charges sur le travail »et propose un « pacte de responsabilité » entre le gouvernement et les entreprises.

Le 4 janvier, Pierre Gattaz, président du Medef, répond «  favorablement » à cette proposition 
«. C’est ce que nous demandions depuis plusieurs mois…Nous lui avons dit (au président de la République) que nous étions capables de créer un million d’emplois. A la condition qu’on ouvre cinq chantiers : sur le coût du travail, sur la fiscalité, sur la baisse des dépenses publiques, sur la simplification et sur les freins à l’embauche »
Qui peut croire que la baisse du coût du travail, c'est-à-dire l’appauvrissement des millions de salariés et de leurs familles, peut être un seul jour facteur de relance économique donc d’accroissement de la charge de travail dans les entreprises avec embauches massives consécutives. Notons d’ailleurs que M Gattaz commence par demander une baisse exceptionnelle des dépenses publiques, 50 milliards d’euros donc une destruction massive des emplois publics. Peut-on dire « tel père, tel fils » ? En effet en 1986, son père, Yvon Gattaz, alors président de l’organisation patronale ancêtre du Medef, le CNPF, avait exigé la suppression de l’autorisation administrative de licenciement, autorisation délivrée après examen de la légitimité économique des licenciements par l’Inspection du Travail. En échange, avait-il déclaré, nous, entreprises, nous créerons 350 000 emplois. Cette autorisation administrative fut supprimée et les licenciements, ainsi facilités, redoublèrent. Quant aux embauches….on connait la suite.
Aujourd’hui le Medef demande 100 milliards de baisse des prélèvements des entreprises « 50 milliards sur le coût du travail et 50 milliards sur les impôts ». Ces 100 milliards s’ajouteraient aux 30 milliards d’exonérations de cotisations sur les bas salaires dont bénéficient déjà les employeurs et aux 80 milliards d’euros d’aides nationales, régionales et locales accordées aux employeurs en 2013 dont les 10 milliards du CICE.

Le premier ministre JM Ayrault s’est adressé à  la mi-décembre à la présidente du haut conseil du financement de la protection sociale. Dans sa lettre il demande « Cette réflexion devra évaluer les modalités envisageables de réduction des prélèvements sociaux pesant sur les coûts et les revenus du travail ». Ce haut conseil, qui réunit les partenaires sociaux, des parlementaires, des personnalités qualifiées et des représentants de l’administration, doit proposer pour mai 2014 « différents scénario de calibrage possible »

« Au-delà du crédit d’impôt compétitivité qui monte en puissance, le gouvernement veut à nouveau réduire le coût du travail…on est arrivé au bout d’une logique. Pour financer la protection sociale à l’avenir, on ne pourra plus compter sur l’augmentation des cotisations » (selon "Les Echos").
Chacun doit connaitre l’exigence du Medef ! A la question 
« Où trouvez-vous les 50 milliards d’allègement du coût du travail ?»
M Gattaz répond
« La protection sociale, c’est environ 650 milliards d’euros de dépenses par an. Il y a notamment deux postes qui pèsent sur le travail de manière absurde : la famille et la maladie. La famille, c’est 36 milliards d’euros qu’il faut transférer. C’est le but de la saisine du Haut Conseil du financement de la protection sociale par Jean Marc Ayrault. On attend les solutions. La maladie c’est aussi un poste qui pourrait être revu. Le président de la République a parlé d’abus de la protection sociale. Il a voulu montrer qu’il n’y a pas de dogme. Bravo, il faut y aller. L’important c’est d’enclencher le processus, c’est d’y croire et de le faire avec les partenaires sociaux. »

Il s’agit d’une véritable déclaration de guerre contre la Sécurité sociale, arrachée en 1945 par le puissant mouvement ouvrier et  populaire de la libération
Depuis 1945, en France, tout salarié dispose d’un numéro de Sécurité Sociale lui ouvrant des droits pour sa santé et contre les aléas de la vie. Cette ouverture de droits est identique pour chacun quelque soient son métier, sa classification, son secteur de travail, son lieu d’habitation ou de naissance.

L’article 1 de l’ordonnance fondatrice de la sécurité sociale garanti les droits : « Il est institué une organisation de la sécurité sociale destinée à garantir les travailleurs et leurs familles contre les risques de toute nature susceptibles de réduire ou de supprimer leur capacité de gain, à couvrir les charges de maternité et les charges de famille qu’ils supportent »
Enviée du monde entier, la Sécurité Sociale a une seconde originalité, son mode de financement. 

Depuis 1945, chaque employeur est tenu de verser pour chaque salarié un salaire net, perçu par celui-ci, et un salaire différé  (équivalent au total de la part salariale et de la part patronale des cotisations sociales) à verser aux caisses de la Sécurité Sociale. Le salaire de tous garanti les droits de chacun.
Il est facile de comprendre que si ce financement est en partie ou totalité remplacé par un financement ayant pour origine la fiscalité, les employeurs se verront dégager de cette obligation, et faute de moyens la Sécurité Sociale s’effondrera.

Après avoir fait adopter sa contre réforme des retraites, sur toutes les questions le gouvernement  maintient la politique destructrice exigée par les multinationales, l’Union européenne et le FMI et
 veut maintenant s’attaquer à la sécurité sociale.
Les objectifs, la méthode et le calendrier de cette forfaiture sont connus
La méthode : transformer nos organisations syndicales en «co-législateurs » à l’échelle nationale de ses décisions, et en « coorganisateurs » des objectifs patronaux par la signature d’accords d’entreprises dits de compétitivité.
Toutes ces tentatives corporatistes doivent être rejetées. Le compte à rebours a commencé.
Il n’y rien à négocier ! Aucune participation à ces pseudos discussions. Gouvernement et Medef se sont mis d’accord pour tenter de l’imposer; ce qui serait un recul social historique et dramatique.

Rétablissement de la Sécurité Sociale de 1945
Rétablissement des prises en charge dès le premier euro dépensé
Annulation des exonérations patronales
La satisfaction de ces revendications mettrait aussi un coup d’arrêt au développement de fausses mutuelles « filiales des groupes d’assurances privées » telles Axa, Generali,  sur la base du désengagement régulier, année après année, de la sécurité sociale. Ces contrats d’assurance complémentaires ne sont pas identiques pour tous, leurs tarifs varient et les prestations aussi.
Quant à l’emploi, il revient aux autorités publiques de saisir par la nationalisation le secteur de la banque et des assurances et toute entreprise mettant en œuvre un plan de licenciements financier.
Il est temps que tous les hommes et les femmes attachés à la démocratie, à la satisfaction des besoins sociaux, à la défense des acquis sociaux se groupent, permettant que soit organisée 
une mobilisation puissante, bloquant le pays et la production, pour faire céder le gouvernement et obtenir l’annulation des licenciements et des fermetures d’usines et la reconquête de nos acquis.
Partout, suscitons le développement d’un véritable réseau pour l’unité, et la tenue d’assemblées démocratiques locales et unitaires.
Nous savons que si une mobilisation puissante et bloquant le pays était engagée, le gouvernement reculerait et céderait devant l’exigence d’annulation des décisions de licenciements et de fermetures d’usines.


Quelques faits et chiffres


A la baisse, François Hollande, battant tous les records historiques d’impopularité pour un président, termine l’année 2013 à 21 % de français lui accordant sa confiance soit une perte de 14 points en un an. (Selon TNS Sofres)

A la baisse, les dépenses de l’Etat - 9 milliards, à la baisse les taxes et les prélèvements sur les entreprises, aux oubliettes le projet de taxe sur les bénéfices (Taxe sur l’Excédent Brut d’Exploitation), suspension de l’écotaxe, le tout assurant une baisse du coût du travail de 10 milliards sur l’exercice 2014 par le biais notamment du crédit d’impôt compétitivité emploi (CICE)

A la hausse, les impôts collectés + 3 milliards d’euro, la TVA + 6 milliards (impôt antisocial car il affecte la totalité du pouvoir d'achat des plus humbles) et le chômage  des seniors (personnes de plus de 50 ans) + 11,7 % ainsi que le nombre de demandeurs d’emploi sans aucune activité pour atteindre 3 555 200.

A la hausse, le CAC 40, principal indice de la Bourse de Paris, a clôturé le 30 décembre avec une progression de + 17 % sur les douze derniers mois. La hausse est la règle pour toutes les places boursières : Francfort + 25 %, Londres +14 % , les indices de la place de New York affichent + 25 % pour le Dow Jones et + 35 % pour le Nasdaq, enfin le Nikkei atteint à Tokyo + 57 %. 

A la hausse, les profits des multinationales. Les bénéfices des entreprises nord-américaines ont, selon le département du commerce, dépassé les 11 % du PIB des Etats Unis, soit le niveau le plus haut depuis 1947. Ces résultats record expliquent le regain des activités boursières et la multiplication des fusions/acquisitions.

A la hausse, les taux d’intérêts américains à 10 ans ont talonné les 3%, les taux européens ont franchi les 2,5 %. Les conséquences vont être d’une part un renchérissement des dettes des Etats (la charge de la dette en France a atteint en 2013, 47 milliards d’euros), et d’autre part la diminution de l’intervention de la Banque Fédérale américaine sur les marchés. Depuis le début de la crise, la FED rachète tous les mois pour 85 milliards de dollars d’actifs (emprunts d’Etats et titres  hypothécaires). A partir de janvier, la FED a annoncé qu’elle n’achèterait plus que 75 milliards d’actifs au lieu de  85.

2013 : année des records !
Record de l’augmentation de la pauvreté dans le monde ! 
En France, près de 10 millions d’hommes et de femmes sous le seuil de pauvreté. 50 millions de chômeurs dans les pays de l’OCDE – soit seize millions de plus depuis 2007
Record pour les milliardaires : la fortune des 300 personnes les plus riches du monde a augmenté en 2013 de 524 milliards de dollars pour atteindre 3 700 milliards de dollars