vendredi 11 novembre 2011

Ce que ferait le Front de Gauche face à la crise

Face à la crise, les gouvernements de l'Union européenne appliquent partout les mêmes recettes. Pourtant, loin de s'atténuer la crise ne cesse de s'aggraver et les peuples payent chaque jour un tribut de plus en plus important. L'exemple de la Grèce est particulièrement terrible. Voilà maintenant plus d'un an et demi que les plus grandes instances européennes et internationales (Union européenne, Banque centrale européenne et Fonds monétaire international) interviennent directement pour « sauver la Grèce ». Le peuple grec a déjà subi plus de 8 plans d'austérité. Pourtant les conditions de vie ne cessent de se dégrader. L'économie grecque n'est toujours pas relancée et la dette s'est  creusée.

Dans son programme l'Humain d'abord, le Front de Gauche propose d'engager une nouvelle politique capable de sortir de la crise.
  • Gouverner face aux banques et aux marchés financiers
Lutter contre la spéculation :
- interdire les mécanismes spéculatifs (ventes de gré à gré, vente à découvert, achat de CDS (contrat d'assurance) par des institutions financières qui ne possèdent pas le titre assuré etc.)
- séparer les banques de dépôts et les banques d'affaires
- contrôler et les mouvements de capitaux et taxer voire interdire les mouvements spéculatifs (circulation d'argent ne correspondant à aucune contrepartie dans l'économie réelle)
Desserrer l'étau de la finance et des banques privées :
- Autoriser la BCE à racheter des titres de dette publique.
- En attendant la réforme de la BCE, permettre à la Banque de France de racheter les titres publics
- Créer un pôle public bancaire y compris par « la nationalisation de banque et de compagnies d'assurance »
- Obliger les banques et les institutions financières à détenir dans leurs fonds propres des titres de dette publique afin de contribuer au financement du pays
Ne pas rembourser toute la dette :
- Réaménagement négocié des dettes publiques, l'échelonnement des remboursements, la baisse des taux d'intérêts les concernant et leur annulation partielle.
- Moratoires et audits sous contrôle citoyen.
  • S'affranchir du traité de Lisbonne
- Conformément au mandat qui nous aura été donné par le peuple français pour mettre en place une politique de gauche dans notre pays, nous refuserons d'appliquer des directives contradictoires à nos engagements. Notre désobéissance fera tache d'huile dans l'Union et dans la zone euro d'autant plus que le traité de Lisbonne interdit toute politique efficace contre la crise.
- Permettre à la BCE de racheter la dette publique ou recourir à la Banque de France si la BCE n'est pas réformée ou en attendant qu'elle le soit (désobéir à l'article 123 TFUE qui l'interdit)
- Défendre la souveraineté budgétaire de la France :
- Ne pas faire voter la « règle d'or » (donc désobéir au dernier sommet)
- Ne pas appliquer le « pacte Euro + » et le « semestre européen » (contrôle du budget national par la Commission avant son examen par le Parlement)
- ne pas appliquer les directives de libéralisation des services publics
- lutter contre le libre-échange : instaurer une taxe kilométrique et des prélèvements nationaux concertés sur les importations de productions délocalisées (désobéir à l'article 206 TFUE sur la « suppression des restrictions aux échanges internationaux »)
  • Relancer l'activité par le partage des richesses et la planification écologique
Alors que toute l'Europe s'enfonce dans la récession et que l'austérité aggrave la crise, il faut relancer l'activité :
- par l'augmentation des salaires et du SMIC
- par des investissements publics financés par des hausses d'impôts sur les plus riches et les grandes entreprises (revenu maximum, passage de 5 à 14 tranches d'impôt sur les revenus, suppression des niches fiscales et des exonérations de cotisations sociales etc.)
- par la bifurcation du système productif par la planification écologique
- par la relocalisation des productions


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