Baudoin Prot pourrait quitter la présidence de BNP-Paribas. Mais n'ayons crainte : notre homme ne se retrouvera pas une main devant, une main derrière. S'il part, il bénéficiera d'une prime de 150 000 euros, de jetons de présence à hauteur de 104 000 euros et, pour couronner le tout, d'une belle retraite d'un demi million d'euros par an. La patrie du fric sait être reconnaissante envers ses grands serviteurs...
Les jours de Baudoin Prot semblent comptés. Le président non exécutif de BNP-Paribas ne survivrait pas (professionnellement parlant) au choc de l’amende record infligée par les autorités américaines pour non respect des privilèges du dollar, qui permettent aux Etats-Unis de frapper n’importe quel établissement ne respectant pas sa loi intérieure. En l’occurrence, BNP-Paribas, qui a commercé en dollars avec des pays sous embargo américain, a payé pour un abus de position politico-monétaire dominante qui ferait scandale en d’autres latitudes. Passons.
Toujours est-il que Baudoin Prot risque d’en supporter les conséquences. A 63 ans, il pourrait goûter les joies de la retraite plus tôt que prévu. On ne va pas le plaindre pour autant. En effet, son statut d’assisté de la finance lui permet de voir venir le choc de la fin de carrière sans les angoisses du citoyen ordinaire.
Le magazine Capital (qui porte bien son nom) a détaillé le train de vie du futur retraité. Primo, BNP-Paribas s’est engagé à lui verser une poire pour la soif, sous forme d’une une prime de départ de 150 000 euros. Secundo, Baudoin Prot continuera à toucher les jetons de présence encaissés pour avoir l’honneur de s’asseoir sur les fauteuils des trois sociétés où il exerce son mandat d’administrateur (Kering, Lafarge, Veolia Environnement), estimés à 104 000 euros.Tertio, le banquier, qui a touché un salaire de 1,2 million d’euros en 2013 aura droit à une retraite dorée payée par BNP-Paribas jusqu’à l’extinction de ses feux personnels, soit la modique somme de 522 432 euros par an, autrement dit 45 000 euros par mois, bref l’équivalent de 37 smic pour service rendus à la patrie du fric.
Ainsi va la vie chez nos amis les banquiers. Eux qui aiment à dénoncer le prétendu « coût du travail », le niveau inacceptable du smic, la rigidité du marché de l’emploi, le droit social inextricable, le poids exorbitant de la fiscalité, les privilèges des retraités ou les dépenses publiques excessives... Eux, donc, savent préparer leurs arrières. Au nom de la défense des « talents » (particularité génétique dont les pauvres seraient exclus), ils se mitonnent des statuts très particuliers qui sont aux antipodes des principes qu’ils prônent pour autrui.
Baudoin Prot n’est pas un cas à part. Il est simplement fort représentatif de ces oligarques qui ont pignon sur rue dans la France d’aujourd’hui, au nom du « toujours plus » en vigueur dans cette caste. Et pas question de toucher à leurs prébendes ou de mettre la moindre limite à leurs émoluments. Ainsi, pendant que l’on s’attaque aux professions réglementées (non sans raison, parfois), on en laisse d’autres, qui tiennent les postes de commande, vivre dans l’opacité de la dérèglementation générale qui est à la porte ouverte à tous les abus.
Toujours est-il que Baudoin Prot risque d’en supporter les conséquences. A 63 ans, il pourrait goûter les joies de la retraite plus tôt que prévu. On ne va pas le plaindre pour autant. En effet, son statut d’assisté de la finance lui permet de voir venir le choc de la fin de carrière sans les angoisses du citoyen ordinaire.
Le magazine Capital (qui porte bien son nom) a détaillé le train de vie du futur retraité. Primo, BNP-Paribas s’est engagé à lui verser une poire pour la soif, sous forme d’une une prime de départ de 150 000 euros. Secundo, Baudoin Prot continuera à toucher les jetons de présence encaissés pour avoir l’honneur de s’asseoir sur les fauteuils des trois sociétés où il exerce son mandat d’administrateur (Kering, Lafarge, Veolia Environnement), estimés à 104 000 euros.Tertio, le banquier, qui a touché un salaire de 1,2 million d’euros en 2013 aura droit à une retraite dorée payée par BNP-Paribas jusqu’à l’extinction de ses feux personnels, soit la modique somme de 522 432 euros par an, autrement dit 45 000 euros par mois, bref l’équivalent de 37 smic pour service rendus à la patrie du fric.
Ainsi va la vie chez nos amis les banquiers. Eux qui aiment à dénoncer le prétendu « coût du travail », le niveau inacceptable du smic, la rigidité du marché de l’emploi, le droit social inextricable, le poids exorbitant de la fiscalité, les privilèges des retraités ou les dépenses publiques excessives... Eux, donc, savent préparer leurs arrières. Au nom de la défense des « talents » (particularité génétique dont les pauvres seraient exclus), ils se mitonnent des statuts très particuliers qui sont aux antipodes des principes qu’ils prônent pour autrui.
Baudoin Prot n’est pas un cas à part. Il est simplement fort représentatif de ces oligarques qui ont pignon sur rue dans la France d’aujourd’hui, au nom du « toujours plus » en vigueur dans cette caste. Et pas question de toucher à leurs prébendes ou de mettre la moindre limite à leurs émoluments. Ainsi, pendant que l’on s’attaque aux professions réglementées (non sans raison, parfois), on en laisse d’autres, qui tiennent les postes de commande, vivre dans l’opacité de la dérèglementation générale qui est à la porte ouverte à tous les abus.
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