samedi 15 décembre 2012

Casse-toi, pochtron ?



LORENVU/SIPA
LORENVU/SIPA
Jo-Wilfried Tsonga, Christian Clavier, et maintenant Gérard Depardieu : la fuite des cerveaux saccélère en France, pour irriguer lEurope qui nen demandait pas tant. 

Penchons-nous cinq minutes (de plus) sur lexil dObélix chez les Belges, qui en fait couler, de lencre dans les journaux et des canons au comptoir. Lun des acteurs les mieux payés du cinéma français vient de décréter que son pays navait pas vocation à accueillir toute la richesse du monde, et sen va donc planquer la sienne à un jet de pavé de Roubaix, 1 km de lautre côté de la frontière, à Néchin  en passe de devenir mine de rien le bled le plus sélect du plat pays, sans quon puisse même y amarrer un yacht. 

Cest donc le Thalys qui, à lavenir, tiendra lieu durinoir à une star que le monde entier a tentéde nous arracher, de Cuba à la Tchétchénie en passant par lOuzbékistan. Une star quon croyait 100 % terroir, biberonnée au vin dAnjou et élevée aux volailles Bourgoin. Forméàl’école du cinéma de Blier, Sautet, Duras ou Téchiné. Gavée aux nanars plus made in France tu meurs (Astérix, Vidoq, RRRrrr). Nourrie par les fictions patrimoniales de la télévision publique (« Les Misérables »« Monte-Cristo »« Raspoutine »…). 

Cet ogre qui nous doit tout, et dont la carrière fut largement subventionnée par nos impôts, décide aujourd’hui de ne plus payer les siens et s’en va au pas de charge gonfler les statistiques de la sécurité routière belge. Il est donc temps dorganiser la riposte.  

Non par la mesquine déchéance de nationalité agitée par certains esprits chagrins, mais via larme de distraction massive : le boycott. Boycottons les films de Gérard Depardieu. À 11,20  pièce le navet au Gaumont-Pathé du coin, qui a encore envie de faire la queue pour se voir envoyer un magistral bras dhonneur depuis l’écran géant ? Zappons les rediff télé en recalculant mentalement laugmentation de la redevance (+ 6 , Gérard !). Cessons dengraisser bêtement la bête.  

Un jour, peut-être, Depardieu délesté repassera la frontière. Et se souviendra que ce quil fut autrefois, de nouveau il pourrait être.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire