En premier lieu, notons la nouvelle montée spectaculaire du Collectif de la gauche radicale Syriza en Grèce. 4,5 % en 2009, 16,8 % en mai 2012, 26,9 % en juin 2012. Voilà le produit d'une ligne stratégique offensive basée sur les réalités objectives et subjectives grecques. Par sa détermination à refuser la politique d'austérité en Grèce, il a réussi une montée électorale spectaculaire. Il a en partie siphonné l'électorat néo-stalinien du Parti communiste KKE qui passe de mai à juin 2012 de 8,5 % à 4,49 %. Ce parti qui refuse même de rencontrer Syriza commence à payer son arrogance et ses discours stratosphériques sans débouché politique. Syriza est aujourd'hui le principal parti d'opposition au futur gouvernement austéritaire que la droite néolibérale Nouvelle Démocratie va sûrement constituer avec les socialistes néolibéraux du Pasok.
Pour 2,8 % de mieux, la droite néolibérale avec 29,7 % des voix prend le bonus de 50 députés supplémentaires lui permettant de constituer, avec les socialistes néolibéraux du Pasok (en recul avec aujourd'hui 12,3 % des voix) un gouvernement anti-social sous la tutelle de l'oligarchie financière européenne.
Le combat de la gauche de gauche contre les politiques austéritaires doit donc continuer. Le maître mot devient donc « Résistance » !
Prochain rendez-vous au sommet européen du dernier week-end de juin 2012. Là, on va sortir de la société du spectacle médiatique télévisuel et mieux comprendre les politiques futures européennes qui seront imposées aux peuples européens. La marche vers la dictature financière des nouveaux césars européens n'est toujours pas stoppée.
Le combat de la gauche de gauche contre les politiques austéritaires doit donc continuer. Le maître mot devient donc « Résistance » !
Prochain rendez-vous au sommet européen du dernier week-end de juin 2012. Là, on va sortir de la société du spectacle médiatique télévisuel et mieux comprendre les politiques futures européennes qui seront imposées aux peuples européens. La marche vers la dictature financière des nouveaux césars européens n'est toujours pas stoppée.
Leçons du 2e tour des législatives
Nous n'avons pas encore parlé de l'élection de l'Assemblée nationale en France ! Mais nos quatre derniers éditos1 sont toujours pertinents pour conduire les débats nécessaires au développement de la gauche de gauche autour des préoccupations des salariés, des citoyens, à commencer par les couches populaires ouvriers et employés. On pourrait rajouter à ces éditos que le paradoxe de la poussée du Front de gauche à l'élection présidentielle et du recul patent du nombre de députés du Front de gauche. Cela est bien sûr pour une part la conséquence d'une Ve République d'essence césariste qui favorise le bipartisme sans opposition sur l'essentiel et du fait que les législatives suivent de près l'élection présidentielle, ce qui amplifie ce mouvement. Mais ce serait oublier un facteur important : la continuation du processus d'écroulement du Parti communiste lui-même. Il suffit pour cela de voir la faiblesse du vote Front de gauche dans la plupart des collectivités territoriales dirigés par un exécutif du Parti communiste ou la lente érosion des positions communistes face au Parti socialiste. Et le faible ancrage populaire du Parti de gauche ne permet pas aujourd'hui de contrebalancer cette lente érosion du PCF stricto sensu. Et que l'on ne vienne pas nous dire que les orthodoxes du PCF ont raison, eux qui ont perdu la 14e circonscription du Rhône sur la base de leurs analyses.
En fait, nous vivons une double course de vitesse :
Nous n'avons pas encore parlé de l'élection de l'Assemblée nationale en France ! Mais nos quatre derniers éditos1 sont toujours pertinents pour conduire les débats nécessaires au développement de la gauche de gauche autour des préoccupations des salariés, des citoyens, à commencer par les couches populaires ouvriers et employés. On pourrait rajouter à ces éditos que le paradoxe de la poussée du Front de gauche à l'élection présidentielle et du recul patent du nombre de députés du Front de gauche. Cela est bien sûr pour une part la conséquence d'une Ve République d'essence césariste qui favorise le bipartisme sans opposition sur l'essentiel et du fait que les législatives suivent de près l'élection présidentielle, ce qui amplifie ce mouvement. Mais ce serait oublier un facteur important : la continuation du processus d'écroulement du Parti communiste lui-même. Il suffit pour cela de voir la faiblesse du vote Front de gauche dans la plupart des collectivités territoriales dirigés par un exécutif du Parti communiste ou la lente érosion des positions communistes face au Parti socialiste. Et le faible ancrage populaire du Parti de gauche ne permet pas aujourd'hui de contrebalancer cette lente érosion du PCF stricto sensu. Et que l'on ne vienne pas nous dire que les orthodoxes du PCF ont raison, eux qui ont perdu la 14e circonscription du Rhône sur la base de leurs analyses.
En fait, nous vivons une double course de vitesse :
- d'abord entre l'augmentation de la demande citoyenne d'un Etat social, la volonté populaire de continuer la séquence du Front de gauche (tout en organisant le dépassement d'un simple collectif de partis) et la compréhension que le processus d'effritement rapide des positions communistes continue,
- puis entre la gauche de gauche et l'extrême droite dans toute l'Europe.
D'où la nécessité d'une rapide réorientation stratégique de l'ensemble de la gauche de gauche.
En attendant, il convient d'avoir de la clarté dans nos têtes. François Hollande a tous les pouvoirs institutionnels pour faire sa politique. Le sommet européen des 28 et 29 juin est la prochaine échéance importante. Nous n'avons pas beaucoup de jours à attendre pour voir ce que fera notre nouveau président de la République. La ligne de plus grande pente est sans doute la poursuite des politiques austéritaires obligatoires même si les « nouveaux chiens de garde » médiatiques sont appelés à faire campagne sur l'inflexion d'un sommet qui sera obligé de tenir compte de la poussée de Syriza en Grèce. Cette politique austéritaire revient à faire payer par le salariat et principalement aux couches populaires ouvriers et employés et aux couches moyennes intermédiaires les conséquences de la désastreuse politique de fuite en avant des forces néolibérales européennes de droite et de gauche.
Nous ne pouvons pas passer sous silence l'appel au peuple grec de François Hollande, à quelques jours du scrutin, pour que celui-ci vote pour la politique austéritaire des néolibéraux grecs (droite néolibérale de Nouvelle démocratie et gauche néolibérale des socialistes du Pasok) et donc contre la politique gauche de gauche de Syriza. Nous ne pouvons pas passer sous silence le fait que le discours sur la croissance de François Hollande semble se satisfaire d'une addition du discours de la croissance (avec sans doute une petite relance européenne coordonnée, insuffisante) sans modification substantielle du coup d'Etat du 21 février 2012 pour la soumission des peuples à l'oligarchie financière et pour la régression sociale que représente le couple MES-TSCG (Mécanisme européen de stabilité et Traité sur le stabilité, la coordination et la gouvernance dans l'Union économique et monétaire). Les dérégulations vont donc continuer à peser sur les couches populaires ouvriers-employés et sur les couches moyennes intermédiaires dans un cadre de soumission de plus en plus césariste aux intérêts de l'oligarchie financière internationale.
Voilà le décor planté. Puisse François Hollande nous surprendre agréablement dans quelques jours, lui qui a été élu par toute la gauche y compris par la gauche de gauche !
En attendant, l'heure est à la réorientation stratégique indispensable de la gauche de gauche pour augmenter notre capacité de résistance face à l'oligarchie financière et à l'extrême droite qu'elle a engendrée.
En attendant, l'heure est à la réorientation stratégique indispensable de la gauche de gauche pour augmenter notre capacité de résistance face à l'oligarchie financière et à l'extrême droite qu'elle a engendrée.
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