Billet de Nathalie Arthaud
lundi 7 mai 2012
Au lendemain de l'élection de Hollande, je constate qu'au-delà du sentiment de satisfaction générale de s'être débarrassé de Sarkozy, il n'y a guère d'enthousiasme ni beaucoup d'illusions.
Il faut dire que, dans cette campagne, Hollande n'a guère cherché à faire rêver, c'est le moins que l'on puisse dire... Et surtout, il ne s'est engagé à rien vis-à-vis des travailleurs. Pendant la campagne, Hollande, a été interpellé sur les plans de licenciement qui risquent de tomber après les élections. Il a répondu « je ne laisserai pas faire ». Mais il s'est bien gardé de dire ce qu'il fera, comment il s'y prendra. Lorsque Hollande a été interpellé par les Fralib, il a promis d'organiser une table ronde. Lorsqu'il a été interpellé par les sidérurgistes d'Arcelor Florange, il a promis de faire passer un projet de loi, forçant le groupe licencieur à trouver un repreneur… Lorsqu'il a été interpellé par les ouvriers de PSA-Aulnay menacés de licenciement, il leur a dit qu'il se pencherait sur leur sort… Alors, ce ne sont pas ces déclarations et ces mesures symboliques qui empêcheront les groupes de licencier et le chômage de monter.
Ce qui est certain, c'est que Hollande ne bénéficiera pas de période de grâce de la part des marchés financiers. Le capital va, sans tarder, demander son dû et, dans cette période de vaches maigres, il ne peut être pris que sur les travailleurs.
Non seulement Hollande n'empêchera pas l'aggravation de l'exploitation, mais il se mettra, comme tous les autres, au service des puissances de l'argent. Les dirigeants du PS, qui se bousculent maintenant pour être au gouvernement, ne sont pas plus capables de juguler la crise qu'ils ne sont décidés à défendre les salariés contre le grand capital. Car pour cela, il faudrait être prêt à prendre des mesures contraignantes contre le grand patronat, ce que le Parti socialiste ne veut ni ne peut faire.
Ce n'est pas par pessimisme que je dis cela, bien au contraire ! Je dis cela parce que je suis convaincue que nous pouvons, nous, les travailleurs, imposer une autre politique. Si, individuellement, nous n'avons pas la force de nous défendre, collectivement nous le pouvons. C'est pourquoi, Hollande ou pas, les travailleurs doivent faire valoir leurs revendications, ils doivent dire ce dont ils ont besoin. Et ils doivent se battre pour.
Il faut dire que, dans cette campagne, Hollande n'a guère cherché à faire rêver, c'est le moins que l'on puisse dire... Et surtout, il ne s'est engagé à rien vis-à-vis des travailleurs. Pendant la campagne, Hollande, a été interpellé sur les plans de licenciement qui risquent de tomber après les élections. Il a répondu « je ne laisserai pas faire ». Mais il s'est bien gardé de dire ce qu'il fera, comment il s'y prendra. Lorsque Hollande a été interpellé par les Fralib, il a promis d'organiser une table ronde. Lorsqu'il a été interpellé par les sidérurgistes d'Arcelor Florange, il a promis de faire passer un projet de loi, forçant le groupe licencieur à trouver un repreneur… Lorsqu'il a été interpellé par les ouvriers de PSA-Aulnay menacés de licenciement, il leur a dit qu'il se pencherait sur leur sort… Alors, ce ne sont pas ces déclarations et ces mesures symboliques qui empêcheront les groupes de licencier et le chômage de monter.
Ce qui est certain, c'est que Hollande ne bénéficiera pas de période de grâce de la part des marchés financiers. Le capital va, sans tarder, demander son dû et, dans cette période de vaches maigres, il ne peut être pris que sur les travailleurs.
Non seulement Hollande n'empêchera pas l'aggravation de l'exploitation, mais il se mettra, comme tous les autres, au service des puissances de l'argent. Les dirigeants du PS, qui se bousculent maintenant pour être au gouvernement, ne sont pas plus capables de juguler la crise qu'ils ne sont décidés à défendre les salariés contre le grand capital. Car pour cela, il faudrait être prêt à prendre des mesures contraignantes contre le grand patronat, ce que le Parti socialiste ne veut ni ne peut faire.
Ce n'est pas par pessimisme que je dis cela, bien au contraire ! Je dis cela parce que je suis convaincue que nous pouvons, nous, les travailleurs, imposer une autre politique. Si, individuellement, nous n'avons pas la force de nous défendre, collectivement nous le pouvons. C'est pourquoi, Hollande ou pas, les travailleurs doivent faire valoir leurs revendications, ils doivent dire ce dont ils ont besoin. Et ils doivent se battre pour.
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