Mardi après-midi, l'UMP a décidé de faire adopter à l'Assemblée Nationale le Mécanisme Européen de Stabilité, le premier de ses nouveaux traités européens. Certains nous disent que ce MES n'hypothèque en rien notre avenir, qu'il n'est qu'une mesure technique voire de « solidarité » en direction de nos voisins européens. Ils se dérobent en nous expliquant que c'est le deuxième traité (et sa fameuse « règle d'or ») qui est criticable, justifiant par là leur abstention. Ce n'est pas vrai. Le MES veut enfermer les pays en difficulté dans le carcan de l'austérité, à l'instar de l'agonie imposée au peuple grec. Pour bénéficier de l'aide européenne, les Etats devront en effet accepter des plans d'ajustement et ratifier ce traité budgétaire dont le texte finalisé n'est pas connu. Soutenir ou laisser passer le MES, c'est donc rentrer dans la logique des marchés et confier notre souveraineté à la Commission européenne, à la BCE et au FMI !
Lundi, dans une tribune publiée dans Libération, Jean Luc Mélenchon appelait les parlementaires et la gauche à s'opposer ensemble à ce coup de force. Il appelait le Président Sarkozy qui se fait désormais le chantre du « dialogue direct » avec le peuple - on pourrait plutôt dire qui reste le roi de la démagogie- de commencer à consulter les Français sur ces traités avant tout autre référendum.
Aujourd'hui nous le savons: l'abstention majoritaire du PS - malgré quelques voix socialistes et radicales qui se sont opposés au projet - a participé à l'adoption du traité. Cette décision du groupe PS divise la gauche. Elle va à l'encontre des exigences populaires et du mouvement social. Elle contredit toute politique dont l'objectif prioritaire serait la lutte contre l'hyper financiarisation! Quand on prétend lutter contre les marchés, on ne vote pas le MES!
Le 28 février, ce sera au tour du Sénat de délibérer sur le sujet. Cette Assemblée qui a basculé à gauche à l'automne, a le pouvoir de repousser ce texte et faire échouer cette mécanique infernale en repoussant la décision à l'après-élection. Nous avons quelques jours encore pour discuter, faire savoir ce qui est en train de se jouer au Parlement et convaincre à gauche pour battre la droite et renvoyer Sarko Merkel à leurs chers traités. Le 28 février la gauche doit dire NON au MES. Et le 22 avril, dire NON au traité Merkozy, à l'austérité, ce sera voter Jean Luc Mélenchon !
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