Une fois encore, on met l'indicateur à gauche et on tourne à droite.
A la crise économique et financière, risque de s'ajouter les haines nationalistes. Lorsqu'on voit que les Grecs s'opposent aux allemands, les Italiens s'opposent aux Français. Le projet européen était sensé pacifier les nations. Après la Grèce, l'Espagne l'Italie est en train de couler; les manifestants de gauche saluant la défaite de Berlusconi ne devraient pas croire qu'elle en est la responsable, ce sont les marchés financiers qui l'ont fait tomber. Les marchés veulent que l'Italie mette en oeuvre le dictat écrit par la BCE et la commission européenne avec le FMI qui sera chargé de surveiller l'exécution de la peine. Cette situation est le produit d'une suite de décisions économiques imbéciles. Il y a un an et demi le sauvetage de la Grèce n'aurait pas coûté grand chose, mais les pays européens ont choisi de faire souffrir la Grèce afin qu'elle serve d'exemple. Ce qui s'est produit pour elle est en train de se produire pour l'Italie; quand elle a des difficultés financières, elle doit se tourner vers les marchés financiers qui utilisent le fait qu'elle est moins solvable pour relever les taux d'intérêt, ce qui aggrave d'avantage la dette Italienne et ainsi de suite. Tout ça parce qu'on ne veut pas que la BCE finance la dette des Etats. On beut bien que la banque centrale finance les extravagances des banques privées, mais lorsqu'il sagit des Etats, ils doivent se financer sur les marchés financiers avec les taux usuriers qu'ils réclament. Ainsi l'Italie doit payer un taux de 7% pendant que le Royaume Uni dont les comptes sont aussi mauvais et qui a une situation économique encore plus dégradée mais qui dispose de sa banque centrale: la banque d'Angleterre où elle peut empreinter à seulement 2%. Ce dogme imbécile provoque la contamination, la crise s'amplifie, la crise s'aggrave. On a une gestion par Sarkosy et par Merkel des plus calamiteuse et imbécile de l'histoire. Cette crise risque de relancer les antagonismes nationalistes parce que grâce à "l'Europe" les Allemands sont en train de mépriser les Grecs et les Espagnols; le Français sont en train de mépriser les Italiens, à tel point que les Grecs en viennent à comparer l'Allemagne de Merkel à celle qui les a occupés il y a 70 ans. Les Italiens eux sont outrés par les coups de fil répétés par Sarkozy leur enjoignant d'accélérer la fréquence de la purge. Les peuples Européens ont de plus en plus conscience que les décisions échappent à leurs gouvernements et que ce sont des gouvernements étrangers qui imposent des purges répétées et de plus en plus sévères. Avec cette politique de l'Euro, c'est la stupidité financière, la calamité politique avec le retour des antagonismes et la remise en cause de la démocratie qu'on observe en Italie ou en Grèce où des gouvernements légitimes ont été renversés à la suite de pressions de pays étrangers ou d'instances supra nationales comme les marchés financiers.ou la BCE qui n'ont aucune légitimité démocratique. On peut se poser la question: "Ou est la gauche?" Elle ne remet pas directement en cause les traités Européens qui accordent un pouvoir extravaguant à la BCE qui a le pouvoir de mettre à genoux des Etats et des peuples. La différence avec les années 30, c'est qu'il ne semblerait pas y avoir d'alternative économique et sociale, car à l'exception de quelques pays d'Amérique latine, ce modèle, sur la planète n'est pas remis en cause. En France, aux élections présidentielles la dualité des 2 grands partis se résume à en éliminer un en oubliant les enjeux essentiels débattus au premier tour. Les "Indignés" avec l'Espagne nous ont montré qu'ils sont dans un état suffisamment passif pour laisser revenir une droite dure. Donc le danger avec le Hollande c'est qu'il ne soit pas suffisamment à gauche pour prendre en charge l'aspiration du peuple de gauche. Il mènera une politique entre deux eaux avec l'acceptation des purges à administrer au Français. S'en suivra une nouvelle débâcle politique comme celle de 1993 qui fût historique par son ampleur. Dans ces conditions, seule la révolte du peuple sera capable de faire changer son destin contre un système financier marchant néolibéral qui est le seul coupable de la situation que nous vivons et qui risque de nous détruire. Il faut sortir de ce semblant de bipolarité politique que nous offre la Gauche et la Droite. Nous avons un besoin urgent de bousculer ce dogme hégémonique que sont les gouvernances des marchés financiers. Seul un candidat radicalement à gauche peut le faire: Jean-Luc Mélenchon.
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