Le boss de Peugeot-Citroën s'est octroyé une jolie prime en 2014. Un montant qui peut prêter à débat, même s'il est inférieur à celui de plusieurs ténors du secteur automobile.
Après le patron de Renault (RNO-89,27 €-0,19 %) , c'est au tour du boss de PSA, Carlos Tavares, de faire l'objet d'une polémique sur sa rémunération. En 2014, le président du directoire a en effet touché un salaire variable de 1,6 million d'euros, en plus de ses 1,1 million en fixe. Un bonus qualifié de "scandaleux" par la CGT du constructeur automobile.
Il est vrai qu'un tel montant peut choquer, alors que PSA est encore en convalescence. Certes, le chiffre d'affaires du groupe a légèrement progressé en 2014 (+1%), à 53,6 milliards d'euros, tandis que le résultat opérationnel courant est repassé dans le vert (905 millions, contre –354 millions l'année précédente). Mais le résultat net part du groupe, de son côté, est resté négatif (-706 millions), signe que les difficultés du constructeur ne sont pas encore totalement enterrées.
Comment Tavares est parvenu à s'octroyer une telle prime en dépit d'une perte nette ? En fait, la part variable de sa rémunération, qui peut atteindre jusqu'à 150% de la rémunération fixe, ne dépendait pas des bénéfices en 2014. 80% de ce bonus était fixé en fonction du "free cash flow" dégagé par le groupe, c'est-à-dire la trésorerie disponible. Un choix qui peut porter à débat… Les 20% restants étaient fonction de critères qualitatifs (réussite managériale, relations avec les actionnaires). Impossible, donc, de vérifier si Carlos Tavares a effectivement rempli son contrat avec brio sur ce point.